SORTIE LE 20 AVRIL 2015 : le second recueil poétique BILINGUE imprimé de Marlene Feeley, travailleuse chilienne vivant en Catalogne. Livre des désirs amoureux qu’une société prévaricatrice voudrait pouvoir entraver comme aux temps anciens. La traduction entretient l’étroite complicité circulant entre colères et espoirs, dans une période où, chaque jour davantage, les pouvoirs veulent interdire toute manifestation de liberté aux populations qui se solidarisent par-delà les frontières.
Sous ce titre de Perséphone... paraîtront trois volumes : – FEUX – AIRS – CLARTÉS
Fiche bibliographique (notice libraire et communiqué de presse à la fois) : http://fr.calameo.com/read/0038616761d313cf76e9a
Classement Dewey fourni par Électre : A861
Dewey | A861 [Œuvre] Poésie de langue espagnole (Amérique latine) |
Rappelons qu'il s'agit bien d'un ouvrage avec traduction en français en vis-à-vis. Les professeurs de langue y trouveront matière à des problématiques sociales, culturelles et linguistiques spécifiques au Chili et à la Catalogne.
Sumario 1. Fuegos El aguijón La cogida La ceniza 2. Aires El tiempo El soplo El viento 3. Luces La sangre El amante El anochecer |
Sommaire 1. Feux L’aiguillon La cueillée La cendrée 2. Airs Le temps Le souffle Le vent 3. Clartés Le sang L’amant Le soir |
Celle qui garde en elle l’espérance de l’enfance tient tête à tous ceux qui l’enferment loin des germes de l’existence et... elle prépare sa libération.
Gastos de bolsillo Menues dépenses
Recogiendo los céntimos que le va dejando la vida Así deambula la madre Su silenciosa derrota es ajena a los demás Le saludan Ella sonríe Mientras en la mesa solo hay un plato vacío Va dosificando la poca leche que se resiste agotarse Viene de trabajar con los bolsillos rotos de esperanza Una vergüenza le invade el corazón Desvía la mirada ante sus hijos Mira su monedero Uno a uno va sacando la escaza dignidad que le queda Diez, veinte, cincuenta – un litro de leche Diez, veinte, cuarenta – una barra de pan El dependiente le mira Los ojos de la mujer cogen un color vidrioso (Lo siento es lo único que tengo) Los ojos extraños caen sobre ella Examinándola Agacha la mirada El dependiente sonríe ¡Ya me hacían falta para dar cambio! El monedero ha quedado vacío En la mesa un vaso de leche y un bocadillo La dignidad se deja ver La madre muerde sus labios Y retiene el llanto Sonríe y bendice los céntimos que la vida va dejando. |
Grappillant les centimes jetés par la vie Ainsi chemine la mère Les autres ne sentent pas sa silencieuse déroute Ils la saluent Elle sourit Alors qu’à table il n’y a que son assiette vide Elle calcule le peu de lait qui permettra de tenir Elle rentre du travail les poches trouées d’espérance Une honte lui monte au cœur Elle détourne le regard devant ses enfants Elle regarde son porte-monnaie Peu à peu elle arrache le peu de dignité qui lui reste Dix, vingt, cinquante – un litre de lait Dix, vingt, quarante – une demi-baguette de pain Le vendeur la regarde Les yeux de la femme prennent une couleur de verre (Je regrette c’est tout ce que j’ai) Les regards étrangers tombent sur elle En la scrutant Elle soutient le regard Le vendeur sourit Ça me manquait pour rendre la monnaie ! Le porte-monnaie est resté vide Sur la table un verre de lait et une bouchée de pain La dignité a sauvé les apparences La mère se mord les lèvres Et contient sa peine Elle sourit et bénit les centimes que la vie laisse traîner. |
Perséphone – Elle sait les racines des plantes, la nappe d’eau qui sous terre alimente les sources, le sommeil fatigué des morts. Dame de l’autre côté des choses.
(Marguerite Yourcenar, Le catalogue des idoles, Gallimard, 1930)
Premier volume à paraître au mois d'avril : FEUX (FUEGOS)
Deuxième volume, AIRS (AIRES) : pour le 11 septembre 2015
Troisième et dernier volume, CLARTÉS (LUCES) : mi décembre 2015
Les trois volumes pourront être livrés dans un coffret illustré par Benjamin Ibarra del Canto.
Une certaine urgence commande cette sortie. De part et d’autre des Pyrénées, la situation politique n’a fait qu’accentuer les inégalités sociales, et chaque jour sont appauvries et persécutées toutes les populations pourtant déjà très affectées par les mesures d’austérité qui pénalisent les plus démunis. L’alimentation, le logement, l’éducation des enfants, la santé, la précarité, tout devient objet de problèmes insolubles à défendre quand on vit dans le plus extrême dénuement. La bohême, c’est moins un opéra ou une image romantique qu’une réalité parfois mortelle pour certains écrivains plongés dans les pires difficultés économiques qui soient.
Cependant, il nous est tous possible de renverser cette fatalité en soutenant le travail d’écriture avant son terme, ce qui est un encouragement incalculable pour le moral quand on s'efforce de tenir en résistant de toutes ses faibles forces.
Ah, Bienvenue Clandestins !
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