À l’âge de l’information, l’ignorance est un choix
Jusqu’à ce jour, ABC’éditions publie pour ses réseaux de lecteurs et ceux de ses auteurs ; les publics visés sont prioritairement les librairies indépendantes et les bibliothèques, les foires et les salons, mais aussi, surtout, les événements liés à l’actualité des droits humains et de la nature.
Manifestations et spectacles, rencontres thématiques et colloques, les débats... c’est par ces voyages, qu’avec une partie de notre stock en guise de bâton de pélerin, nous fondons peu à peu notre audience ; nous ne doutons pas que celle-ci va s’accroissant avec l’excellence progressive de nos productions. C’est également par les contacts qui y sont générés qu’à chaque parution nous pouvons améliorer les qualités des ouvrages présentés : la prise en main, le confort de lecture, la taille des caractères typographiques, la proportion entre textes et illustrations, le toucher du papier, le tourner des pages...
Il dépend de la main qui saisit le livre et de l’œil qui le lit que l’histoire fleurisse ou ternisse
En chiffres, c’est prudent, nous publions à 3 ou 500 exemplaires tout simplement parce que jusqu’à ce jour nous n’atteignons pas encore un plus large « lectorat » (i.e. le lectorat minimal = celui qui achète ET qui lit nos livres ; le lectorat idéal = celui qui parle des contenus de nos livres, qui répercute ses pages, qui les donne à connaître partout où il le peut, professionnellement, personnellement, dans la rue, à la radio, à la télé, dans la presse...). Qu’augmente donc le nombre de nos commandes et nous augmenterons le nombre de nos tirages.
En amont : personne n’est payé, et personne ne paie. Le livre se construit autour de projets qui nous plaisent : ateliers d’écriture, recueils poétiques, pièces de théâtre... Nous confectionnons sans aucune rétribution la mise en page, la relecture, l'illustration, l’appareil critique... Les frais, s’il y en a, sont remboursés sur facture.
Le prix du livre : c’est le coût de l’imprimerie qui détermine le reste. Nous considérons à partir de là que la somme à payer à l’imprimeur correspond au tiers du prix du tirage, compté en volumes (en exemplaires à vendre), de sorte que le premier tiers revenant à l’imprimeur, le second tiers est donc à répartir entre les auteurs, les traducteurs et les illustrateurs, d’une part, et, d’autre part, le dernier tiers devrait pouvoir servir à financer le livre suivant... Pour peu qu’il y ait des recettes ! Et ainsi de suite.
En aval, la distribution est assumée jusqu’à présent par l’éditeur lui-même, et, de leur côté, mais pour leur propre compte, par l’implication de l’ensemble des auteurs, traducteurs et illustrateurs ayant reçu le nombre d’exemplaires correspondants (en tout état de cause, s’ils vendent leurs propres ouvrages, ça leur rapporte bien davantage que le quota officiel de 8% de droits d’auteurs qui se pratique dans la profession).
Bons comptes, bons amis
Bien entendu, nous sommes disposés à envisager une diffusion avec des intermédiaires qui nous permettraient de toucher de nouveaux lecteurs, pour tout dire, nous ne rêvons que de ça, mais pas aux prix (gaspillage compris) où l'industrie marchande cherche à nous l’imposer et dont nous préférons, jusqu’à plus amples informés, nous passer.
De fait, pour dire les limites auxquelles nous ne dérogerons pas, il faut que l’on soit clairs dès le départ :
– pour éviter gaspillages, invendus et pilon, nous ne tirerons pas à plus de mille exemplaires, et nous ne ré-éditerons qu’à l’approche de l’épuisement du stock disponible par titre considéré ;
– pour assurer la relation la plus directe possible entre auteurs et lecteurs, nous envisageons différents points de vente qui seront autant de relais de notre maison d’édition (librairies éphémères, clubs de lectures, ateliers d’écriture, présentation avec lecture à voix haute) : à Perpignan, à Toulouse, à Agen, à Nîmes, à Quimper, au Mans, à Grenoble, à Lyon, à Gourdon... ce sont nos partenaires privilégiés, et la liste peut s’allonger encore, avec qui le souhaite, vous-même, pourquoi pas ?
– pour favoriser nos auteurs, nous attendons d’un distributeur que, non seulement il en fasse mention sur son catalogue, mais, de plus, qu'il en fasse une réelle promotion auprès des bibliothèques et des librairies indépendantes, en insistant sur la visibilité en vitrine ou sur la table, avec les sujets d’actualité ;
– pour l’équité, nous refusons tout contrat qui se déresponsabiliserait du stock laissé à disposition.
Nous y parvenons difficilement, c’est vrai, souvent avec de vraies peurs de fins de mois, ce qui est douloureux et épuisant, chronophage et irritant, mais nous tenons. Et debout. Depuis huits ans maintenant. (mise à jour de la page : 14 mars 2018)
Jean-Jacques M’µ
Nos conditions générales de vente aux libraires : http://www.abceditions.net/nos-parutions/6-nos-parutions/79-conditionsgeneralesdevente
https://www.actualitte.com/article/tribunes/sans-auteurs-le-monde-se-meurt-marine-locatelli/94411
Ah, Bienvenue Clandestins !
associations à but non lucratif
Vocation d’intérêt général et Éducation populaire
6, rue du Majou 46300 Gourdon
ZéroSix 69 58 02 57 – ZéroCinq 65 27 19 27
SIRET 798 510 905 00028 APE 8552Z (Enseignement culturel)
Faire un don :
https://www.donnerenligne.fr/abc-editions-ah-bienvenus-clandestins/faire-un-don
Consultez nos conditions générales de vente