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Parler vrai Yu Minjue

ABCEDITIONS.ORG, le nouveau site d’ABC’éditions

La nouvelle extension de notre maison d'édition associative
veut sortir des emprises totalitaires

 

Plus question de continuer à céder aux intrusions publicitaires, aux hameçonnages et aux cookies insupportables vendant nos données à notre insu.

L’aventure abécédéesque se renouvelle en choisissant des outils
plus conformes à notre déontologie et à nos aspirations,
dans le respect de la diversité, et sans faire de la tolérance un moyen de domination paternaliste.

Nous continuons de favoriser à compte d’édition les créations alternatives
visant à des sociétés autonomes de gens autonomes ;

Nous transmettons également aux éditions amies les textes que nous ne pouvons pas publier
faute de moyens ou de temps
(car nous sommes une équipe variant autour de cinq bénévoles,
que l'énergie ne dure qu’un temps,
et qu'il nous faut se renouveler)
c'est aussi humain et nécessaire que vital !

L’objectif de notre nouveau site est de faciliter le cheminement
pour atteindre les objectifs premiers fixés par statuts
et que l’organisation de nos sociétés rend plus difficiles encore !

Vous avez toute votre place, soyez les bienvenu·e·s ! Sincèrement,

Jean-Jacques M’µ

ABC’éditions

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Grève générale à chaque crime policier

Les mouvements ouvriers, mais aussi politiques, antiracistes, antifachistes et intersectionnels ont un rôle primordial à jouer auprès des victimes contre les brutalités policières et le racisme d’État. 

« Les organisations syndicales n’ont pas pour rôle d’appeler au calme ni de condamner les violences des révoltés, ce qui reviendrait à renvoyer dos-à-dos la violence meurtrière de la police et celle des émeutiers visant commerces et véhicules. À rebours de toute tentative d’éteindre les braises d’une révolte légitime à coups de morale républicaine, mais sans pour autant fantasmer les violences ou leur donner une portée qu’elles n’ont pas, les organisations syndicales devraient intégrer l’idée que ces émeutes sont, en l’occurrence, un « outil revendicatif » pour des gens largement oubliés des organisations de classe. Elles doivent se solidariser, sans aucune ambiguïté, des familles des victimes et rappeler, toujours, le côté systémique des crimes policiers, qui ne sont pas des faits divers mais bien un élément à part entière de la stratégie française du maintien de l’ordre, largement héritée du système colonial. Et, donc, le cœur du problème. »

(Guillaume Goutte, #CGT du Livre)

Cagnotte du tueur

 

 

 

 

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Contre les crimes racistes et sexistes et la violence d'État qui les couvre

appels à manifester ce vendredi soir 30 juin 2023 à 20h devant les mairies, préfectures et places pour s'opposer au racisme, aux féminicides, aux crimes et aux violences policières partout en France après la mort de Nahel, 17 ans.PHOTO-2023-06-29-10-10-22

 

CONTRE LA DISSOLUTION DE NOS MOUVEMENTS (n'hésitez pas à signer les 2 liens, c'est très important)

 

 

 

 

 

 

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Contre le projet inutile imposé de mégacentrale photovoltaïque dans le parc naturel régional des Causses du Quercy

 

Cas édifiant :

* Total Énergies s’achète un « permis de polluer » ailleurs dans le monde (Indonésie, Ouganda, etc.), en réalisant un investissement EnR – parmi d’autres – en métropole.

  • Perversité consternante qui consiste à déposer un permis de construire un parc, distant de 18km du poste de raccordement Enedis – ce trajet ne faisant pas partie du projet mais « d’études et de demandes d’autorisation », après l’autorisation du permis lui-même.
  • Outre le fait que ce trajet passe au travers du Causse avec son lot de déforestation, saccage de dolmens et autres vestiges archéologiques avérés et reconnus, il a aussi la particularité de permettre l’installation d’une demi-douzaine d’autres parcs photovoltaïques le long de son parcours (déjà répertoriés) !
  • Plusieurs autres producteurs d’énergie, en plus de Total Énergies, participent à la curée…

 

Sur le projet lui-même, à noter :

  • la déforestation de 8ha de chênes, cèdres, allyssiers (voir ici et ) ;
  • l’occupation de 11ha de prairies sèches ;
  • la co-visibilité depuis la falaise opposée de St-Cirq-Lapopie est avérée nonobstant les mesures d’évitement suggérées par le Paysagiste Conseil de l’État ;
  • les avis défavorables de : Département du Lot, Parc Naturel Régional, ABF, CAUE, Paysagiste-Coneil, FNE... (ie : avis favorables des communes Tour de Faure, St-Martin-Labouval et… une 3e (Cajarc sans doute ?), avec à vérifier les CC de Cahors et de Figeac)
  • le défaut d’information des équipes municipales de Cajarc et Larnagol pourtant directement concernés par le tracé du raccordement ;
  • l'avis favorable, valant permis de construire de la Préfecture du Lot, dès janvier sous le couvert déclaré d’une « étude approfondie » non établie.

 

Des recours en cours (sans engagement formel des collectivités)

Ce qui pose la question du niveau d’engagement des collectivités locales qui, pour l’instant, s’en remettent à la mobilisation citoyenne, sans réellement s’engager « politiquement », ni financièrement…

 

À noter aussi, une  acceptation potentielle du projet par les propriétaires fonciers riverains qui ne voient pas d’un si mauvais œil la perception de rentes d’environ 5 000€/an pour des terrains de faibles rentabilités ainsi que celle d’un agriculteur éleveur ovin qui serait employé par Total Énergies à entretenir le site (pâturage) lui qui ne peut accéder à de bonnes pâtures en fond de vallée…non au techno-COMMERCIAL

Le projet TotalEnergies
En plein cœur du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, TotalEnergies a déposé un projet d’implantation d’une usine photovoltaïque qui entraînera, sur un terrain de 20 hectares, l’abattage de 7 000 arbres, menaçant la biodiversité d’un site unique, face à Saint-Cirq Lapopie.
De plus, le projet de raccordement électrique, tranchée de 18 km, bouscule des sites de dolmens classés monuments historiques. Et cette configuration permettra par la suite le branchement en grappes d’autres parcs photovoltaïques de même ampleur…
En contradiction avec la Loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production d’énergies renouvelables où est stipulé que « Dans les zones forestières, les installations solaires seront interdites dès lors qu’elles nécessitent d’abattre des arbres », la Préfecture du Lot a accordé un permis de construire malgré :
    • L’opposition du Conseil Départemental du Lot,
    • Les avis défavorables du Parc Naturel Régional des Causses du Quercy, des Architectes des Bâtiments de France, du maire de la commune de Brengues, du paysagiste conseil d’État de la Direction du territoire du Lot...
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L’AELC (Association Environnementale Lot Célé) fédère les opposants, avec le soutien de FNE 46, du GNSA, de la confédération Paysanne du Lot et des ATMP.
Un recours juridique a été déposé par Me Louis Cofflard avec l’appui de l’association CANOPEE : deux requêtes en annulation dirigées, l’une contre l'autorisation de défrichement, l’autre contre le permis de construire.
Une campagne d’adhésions et de dons en ligne a été lancée : https://solairelot.fr/faire-un-don
Une rencontre entre les habitant·e·s, les responsables d’associations, les élu·e·s et représentant·e·s des collectivités s'est tenue vendredi 5 mai, à 20h à la salle culturelle de Cénevières.
À noter le parti pris de la Préfecture malgré les oppositions des principales autorités du territoire (pour une fois…????). À croire qu’il lui faudrait un « Soulèvement de la Terre » pour comprendre que « Non c’est non » !
 
 
Et pour finir, à propos de ce 1er mai :
"Laissez-nous espérer que les syndicats, le 1er mai, rappelleront que ce n’est jour ni de fête nationale ni de fête du travail mais jour de solidarité internationale des travailleurs et des travailleuses et que cela signifie que notre classe ne pourra vaincre, construire un futur désirable que si elle démontre activement son refus de toute inégalité, de toute discrimination sur les terrains de l’origine, de la nationalité ou de la religion. Et que cela passe par un combat déterminé contre la loi Darmanin et pour la régularisation de tou·te·s les Sans-papiers."
La marche des solidarités
 
 
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Contre l’opération Wuambushu et pour un réel accès aux droits

L’indignation, le dégoût, la rage. Voilà, heureusement, ce que suscite l’opération de Macron et Darmanin à Mayotte. Mais quel en sera l’au-delà : soulèvement de masse solidaire ou terrain fertile pour le fascisme ?

Une première réponse sera donnée avec la journée de manifestations du 29 avril ainsi que le 1er mai au Havre.

Pour résister à ce carnage colonial annoncé et en cours de préparation, malgré le coup de frein porté par le courageux tribunal local,

la France étant en totale ILLÉGALITE, et dans l'expulsion programmée, et dans son abus de puissance coloniale

nous serons tou-te-s au RDV de la manifestation contre les projets de ce Ministre de l'Intérieur et des colonies dénommé DARMANIN

SAMEDI 29 à 14H place de la République

nous envisageons, avec le DAL et la Marche des Solidarités, tous les moyens légaux, y c. des plaintes de citoyens pour mise en danger de la vie d'autrui.., pour empêcher cette

OPÉRATION MEURTRIÈRE

 Darmanin sa loi

Cf : communiqué intersyndical : Mayotte - Contre l’opération Wuambushu et pour un réel accès aux droits

 

Nos organisations syndicales CGT, FSU et l’Union syndicale Solidaires s’inquiètent fortement de l’opération Wuambushu, organisée par Gérald Darmanin et validée par Emmanuel Macron, prévue à Mayotte à partir du 21 avril

Cette opération prévoit de détruire massivement des habitats précaires et de multiplier les arrestations et les expulsions quotidiennes jusqu’à plusieurs centaines de personnes migrantes issues des îles voisines. Les destructions visent 5 000 personnes dans 1 000 « bangas », soit 10 % des habitats en tôles dans lesquels vit la moitié de la population de Mayotte. Nous craignons, à l’instar de nombreuses organisations internationales et nationales (CNCDH, UNICEF, LDH notamment) la multiplication des violences et des atteintes aux droits.

Or la situation à Mayotte, département français d’environ 300 000 habitants est déjà catastrophique : 80 % des habitant-es vivent sous le seuil de pauvreté et de nombreuses mesures d’exception sont la règle :

  • le manque d’écoles oblige à accueillir les enfants par demi-journées et plus de 6000 enfants ne sont pas scolarisés ;
  • des milliers d’enfants sont enfermé-es en centres et locaux de rétention administrative (CRA et LRA) et certain-es ont été expulsé-es vers les Comores malgré plusieurs condamnations de la Cour européenne des droits de l’Homme
  • des mineur-es revenant de l’école se sont retrouvé-es sans logement et ne sachant pas où leurs parents se trouvaient, ceux-ci faisant l’objet d’éloignements expéditifs et abusifs.
  • Dans un rapport d’information, la commission des affaires sociales du Sénat parle d’un « système de soins à bout de souffle » : à Mayotte 45 % des habitants de plus de 15 ans déclarent avoir dû renoncer à des soins en 2019, la protection universelle maladie (PUMa) n’y est pas applicable, ni la complémentaire CMU-C, le nombre de lites disponibles est très en-deça des ratios (à peine 40 % de la moyenne hexagonal) et l’Aide Médicale d’État, système de santé pour les personnes sans papiers ne s’applique à Mayotte.
  • L’accès aux demandes d’asile est très compliqué et 86% des demandes d’asile sont rejetées.
  • 10 avocats pour 100 000 habitants, contre 103 pour 100 000 en métropole.
  • plus de 20 000 le nombre de personnes ayant perdu la vie en tentant la traversée depuis les îles voisines depuis 1995, année de l’entrée en vigueur du « visa Balladur » (qui restreint la circulation vers Mayotte depuis les Comores et qui ne donne pas la possibilité de se rendre à La Réunion ou dans l’hexagone)
  • des bacheliers titulaires de ce visa ou sans papiers sont privés d’étude en métropole
  • plus de 1800 habitations détruites, ce qui concerne plus de 8500 personnes, depuis la fin de l’année 2020

L’accès aux droits est mis à mal par l’absence de moyens humains et matériels.

La CGT, la FSU et l’Union syndicale Solidaires appellent le gouvernement à arrêter toutes les mesures répressives. Ce qu’il faut à Mayotte c’est l’égalité des droits (y compris pour les étrangers) et d’accès aux services publics et de réels moyens pour la santé, l’éducation et le logement pour l’ensemble de la population.

Paris le 21 avril 2023

https://solidaires.org/sinformer-et-agir/actualites-et-mobilisations/internationales/communique-intersyndical-mayotte-contre-loperation-wuambushu-et-pour-un-reel-acces-aux-droits/

 

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Capt. Contre-Attaque Conseil Constitutionnel

 

La validation d’un régime du 49-3 et de la grenade


Vendredi soir, veille de vacances à 18h, une bande de vieillards bourgeois, dans leur salon parisien entouré d’hommes armés, ont validé la réforme des retraites et rejeté la demande de référendum sur le sujet.


Quelques heures plus tard, dans la nuit, Macron promulguait immédiatement la réforme. On se trompe en pensant qu’il ne s’agit “que” d’un recul de l’âge de départ en retraite. C’est beaucoup plus que cela.

Le 14 avril, le Conseil Constitutionnel n’a pas seulement validé une loi, il a validé une façon de gouverner. Il a validé le fait de passer en force sans vote, après une procédure d’exception jamais utilisée auparavant, tout en étant minoritaire et mal élu, et face à un énorme mouvement social. C’est la gouvernance du 49-3 et de la grenade qui a été validée.

Nouvelle donne de gouvernance

Dès à présent, cela signifie que ce sera la nouvelle norme. Qu’un autocrate sans légitimité ni majorité peut faire absolument ce qu’il veut, seul contre tous. Ce sera la règle, le seuil acceptable. Imposer des mesures ultra-violentes contre 90% de la population. Écraser toutes les contestations dans le sang. Dissoudre celles et ceux qui se lèvent. Tout cela est “Constitutionnel”. La bourgeoisie en guerre a choisi l’option pré-fasciste pour les années qui viennent.

Comme des voleurs, Emmanuel Macron et son clan ont promulgué leur loi immédiatement, piétinant les politesses syndicales. Le décret était sans doute déjà prêt avant même la décision du Conseil Constitutionnel. Ce qui se joue va beaucoup plus loin que la réforme des retraites, pour eux comme pour nous.

Un régime autoritaire validé par les plus hautes instances pourtant garantes de la démocratie

Pour le clan Macron, c’est l’officialisation d’un régime autoritaire. C’est aussi l’occasion de briser pour de bon les résistances, nombreuses, et les millions de personnes qui ont mis leur énergie, leur argent, leur corps en jeu dans la bataille. Il s’agit de démoraliser le plus puissant mouvement social depuis 1968. Couper le souffle des organisations ouvrières, de la jeunesse, des révoltés de tous horizons.

Pour notre camp aussi, cela va bien au-delà des retraites. Il s’agit de notre dignité, de notre capacité d’agir, des libertés les plus fondamentales, bref, de nos vies. Nous sommes en guerre. Et la séquence ne fait que commencer.

https://contre-attaque.net/2023/04/15/la-validation-dun-regime-du-49-3-et-de-la-grenade/

Lire aussi :

Le Conseil Constitutionnel, sauveur de qui ? https://contre-attaque.net/2023/04/14/conseil-constitutionnel-les-sauveurs-du-jour/

 

 

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Affiche manif 30 mars 2023

Bilan des manifestations du 25 mars contre le racisme et la loi Darmanin et soutien total au collectif Les Soulèvements de la Terre vont de pair : https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/290323/la-convergence-un-nom-darmanin
(texte complet ci-dessous, cliquez sur le lien du blog pour avoir accès aux vidéos et visuels qui l'accompagnent)

 

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La convergence a un nom : Darmanin. Il ne s’agit pas simplement d’une personne mais de ce qu’il représente et de la logique politique qu’il défend avec Macron.

 

Il s’agit d’une convergence qui n’est pas que conjoncturelle car cette logique a des raisons de fond.

 

Le 25 mars, dans la souffrance de St Soline comme dans la joie et la détermination des différentes manifestations qui ont eu lieu, des graines ont été semées et ont commencé à germer. Celles d’une convergence absolument nécessaire pour gagner.

 

En amont de cette journée du travail avait été fait dans ce sens. Le collectif Les Soulèvements de la Terre avait appelé à soutenir les manifestations contre la loi Darmanin et exprimé sa solidarité avec la Marche des Solidarités et l’UCIJ. Et en amont du 25 mars beaucoup de travail avait été fait en quelques endroits en direction notamment du mouvement des retraites.

 

Manifestations partout

 

Même invisibilisé médiatiquement, cela s’est vu le 25 mars. Des manifestations contre le racisme et la loi Darmanin ont eu lieu sur tout le territoire. Bien que modestes en nombre à l’aune des manifestations massives lors des journées appelées par l’intersyndicale, la plupart des remontées que nous avons eues disent que, sur cette question, les mobilisations étaient plus fortes qu’habituellement. A Paris il y a eu 12 000 manifestant.es, plus de 2000 à Marseille, de 500 à 1000 à Grenoble, Rennes, Nantes, Lyon, Brest, Strasbourg ou Rouen, de 100 à 400 à Bayonne, Nîmes, Montpellier, Valence, Lille, Auxerre, St Etienne, Bordeaux, Perpignan, Foix, Alençon…

 

A Marseille comme à Paris des interventions systématiques avaient été faites lors des manifestations contre l’attaque sur les retraites. C’est là que les manifestations ont connu la plus forte progression. A Paris une intersyndicale CGT, Solidaires, FSU avait appelé la veille à se joindre à la manifestation.

 

A Chartres une manifestation intersyndicale appelée sur la question des retraites, rassemblant un millier de manifestant.es a convergé au point d’arrivée avec un rassemblement contre la loi Darmanin.

 

A Rennes, malgré un arrêté d’interdiction scandaleux par la préfecture la veille au soir, une manifestation a eu lieu appelé par l’interorga à un point de départ différent le jour même bénéficiant notamment de la mobilisation réalisée aussi par Nous Toutes 35.

 

A Grenoble et Montpellier la convergence s’est réalisée entre le combat contre la loi Darmanin et celui sur le front du logement contre la loi Kasbarian.

 

La carte Darmanin

 

Ce sont ces graines qui doivent être développées. D’abord pour gagner aussi bien sur le front des retraites que sur le front de la loi Darmanin.

 

Mais aussi parce que c’est là que se situe la contre-offensive d’un pouvoir aux abois obligé de colmater par la force les ruines d’une légitimité totalement perdue.

 

Il suffit d’écouter les discours tenus par Macron et Darmanin ces derniers jours se présentant comme les « derniers remparts de l’ordre » (!), rappelant que des textes fermes contre l’immigration vont voir le jour pour « pouvoir expulser 4000 étrangèr·e·s supplémentaires chaque année ».

 

C’est cela la « réponse Darmanin » qui prendra toute sa signification si le mouvement se met en pause : le parti de « l’ordre », celui de la guerre sociale et policière, celui de la nation contre les étrangèr·e·s, les « gauchistes », les grévistes, les « éco-terroristes ». 

 

La Marche des Solidarités apporte ici son soutien total au collectif Les Soulèvements de la Terre menacé de dissolution par Gérald Darmanin. Tolérer cette offensive serait liberticide pour tout le mouvement et au-delà pour toute la société. Y riposter c’est maintenir le mouvement d’ensemble sur la voie qui paralyse ce pouvoir. Nous appelons à participer aux actions de soutien qui seront organisées.

 

Nous rappelons des passages du texte produit par Les Soulèvements de la Terre avant le 25 mars pour « l’articulation nécessaire avec la lutte des personnes exilées » : « ces deux mobilisations à la même date doivent être une opportunité pour renforcer nos combats à travers des articulations concrètes entre nos luttes écologiques et antiracistes. »

 

« Les Soulèvements de la Terre tiennent à exprimer une solidarité claire et forte à la Marche des Solidarités et l’UCIJ en rappelant les liens qui nous obligent à penser nos luttes de manière collective ».

 

Dans ce texte Les Soulèvements de la Terre indiquaient : « En France, cet ennemi a son symbole : Gérald Darmanin, ministre agresseur, est le représentant de la violence croissante et décomplexée d’un État en voie de fascisation qui criminalise de manière hiérarchisée la majorité de la population, des présumé.es ‘écoterroristes’ aux étrangèr·e·s en passant par les Gilets jaunes… »

 

Le 25 mars La Marche des Solidarités a sorti des visuels et, à Paris, des autocollants et panneaux repris par tous les cortèges : « Darmanin ne fera pas sa loi ». 

 

Il faut bien plus

 

Mais pour que ce soit le cas il faut que se développe considérablement ce qui n’a encore que germé. Bravo à toutes celles et ceux qui se sont mobilisé.es le 25 mars. Mais ne nous arrêtons pas là.

 

Les appels de syndicats contre la loi Darmanin ne suffiront pas. Cela doit se traduire par un travail effectif de conviction et de mobilisation, lieu de travail après lieu de travail, secteur par secteur, interpo après interpro. Il en va de l’unité et de la solidité du mouvement face au pouvoir.

 

La présence de cortèges interpro du 18è et du 20è dans la manifestation parisienne montre ce qui est possible, tout comme les appels en Assemblées faits à Montreuil, Romainville-Les Lilas ou dans certaines universités.

 

Nous appelons tous ceux et toutes celles qui ont participé aux mobilisations du 25 mars à argumenter en ce sens dans tous les cadres de mobilisation. Pour empêcher l’opération immonde, raciste et colonialiste planifiée par Gérald Darmanin à Mayotte. Pour mettre en miettes le projet de loi Darmanin qu’il cherche à le faire passer en entier ou par morceaux. Pour obtenir la régularisation des Sans-Papiers et l'égalité des droits. Pour mettre en échec le développement de l’Etat raciste et sécuritaire. Pour barrer la route au fascisme.

 

Pas là pour témoigner

 

De toutes les lois et circulaires racistes contre l’immigration qui sont passées depuis les années 70, deux ont été repoussées, les circulaires Fontanet-Marcellin en 1973-75 et la loi Debré en 1997. Au-delà des contextes différents, ce qui a permis de gagner dans les deux cas était une articulation entre conflictualité sociale, auto-organisation des immigré.es, mobilisation contre le racisme et le fascisme.

 

Nous sommes loin d’avoir gagné et nous ne sommes pas là pour témoigner. Il s’agit de vies. Celles de nos frères et sœurs migrant.es. Celles des immigré.es et héritièr·e·s de l’immigration. Celles de nous toutes et nous tous. Il s’agit du monde qui vient, de la planète que Macron et consorts détruisent.

 

Comme l’a répété à de multiples reprises Aboubacar Dembélé, gréviste sans-papier de Chronopost, « nous avons cassé la marche arrière ». Nous n’avons rien à perdre. Un monde à gagner.

 

#ContreDarmaninEtSonMonde
#SolidaritéLibertéÉgalitéPapiers

 

 

 

Ce mardi 28 mars, alors que les manifestations contre la réforme des retraites battaient leur plein dans toute la France, parcourues de gestes de solidarité pour les blessés de la répression à Sainte Soline, M. Darmanin a annoncé entamer une procédure de dissolution à l’encontre des « Soulèvements de la Terre ». La procédure a été lancée ce 29 mars.

 

Cette annonce vise à répondre au déluge de critiques adressées au déplorable pilotage du maintien de l’ordre en France depuis quelques semaines. La manifestation de Sainte Soline contre les méga-bassines et l'accaparement de l'eau, samedi 25 mars, n’était à cet égard que le point d’orgue d’une partition macabre, entamée il y a plusieurs semaines, pour rappeler qu’il ne fait plus bon aujourd’hui sortir de chez soi pour manifester son opposition à la politique du gouvernement.

 


Nous pleurons aujourd’hui toutes et tous les blessé.e.s du 25 mars et veillons les deux manifestants plongés dans le coma entre la vie et la mort. Nous pensons à toutes celles et ceux qui ont dû faire face à un dispositif militaire conçu pour terrifier au risque de tuer. Un dispositif d'une brutalité inouïe, allant le jour même jusqu'à l'obstruction de l'arrivée des secours, pour protéger un symbole, celui de leur autorité, envers et contre toute raison.

 

Mutiler et dissoudre. La dissolution, cette nouvelle manœuvre du ministre de l’intérieur pour tenter de faire oublier la brutale répression qu'il a orchestrée est un peu trop grossière. Le projet de dissolution avait en effet « fuité » dans la presse depuis un article du Parisien du 20 décembre 2022, premier d’une série d’articles trop soutenue pour être hasardeuse, sur le profil des militants écologistes radicaux, sur ces mouvements ou ces territoires qui «s’éloignent des règles de la République».

 

Ce que nous comprenons, au fil des interventions des ministres de ce gouvernement, c’est qu’ils semblent décidés, emportés dans leur propre fébrilité, à taxer « d’ultra-gauche » tout ce qui se met en travers de leur chemin. Au gré des recyclages de cette appellation, elle recouvre désormais presque parfaitement celle d’« opposant », toutes catégories confondues.

 

Le gouvernement a en l’espèce tenté d’user d’une double stratégie. D’une main fustiger l’éco-terrorisme, les black-blocs, et les activistes écologistes radicaux, accusés de parasiter les « légitimes mouvements pour la préservation de la planète », de l’autre couper sournoisement les vivres à toutes les associations de défense de l’environnement qui se battent pied à pied pour ralentir le cours du désastre écologique.
Ainsi, depuis la loi Séparatisme ce sont des dizaines d’associations sociales, environnementales et culturelles soupçonnées de ne pas souscrire au « Pacte Républicain », ou juste trop critiques à leur goût, qui se sont vues refuser des financements, inquiétées par les préfectures, bannies des instances de concertation, portées sur de mystérieuses listes noires qui circulent de service en service.

 

Rien ici qui ne nous surprenne vraiment. Ce qui nous sidère c’est qu’ils et elles puissent penser que ces vieilles ficelles suffisent à mettre un coup d’arrêt à une révolte de fond contre la continuelle destruction du vivant.

 

Car les Soulèvements de la Terre sont une grandissante coalition de forces : au fil des mois c’est toute une constellation de collectifs d’habitant.e.s en lutte, d’associations de défense de l’environnement, de fermes, de groupes naturalistes, de cantines populaires, de syndicalistes paysans, de scientifiques en rébellion, de syndicats, de groupes autonomes, de mouvements d’éducation populaire, d'élu.e.s, de personnes de tous âges et de tous horizons, qui se retrouvent et s’organisent sous la bannière des Soulèvements de la Terre. Et ça, rien n’est en mesure de le dissoudre.

 

En réalité aujourd'hui, c'est ce gouvernement que la majorité des habitant.e.s du pays voudrait voir dissout.
Alors, pour donner un peu de chair à leur inquisition, nous allons, nous qui signons cette tribune et toutes celles et ceux qui ne manqueront pas de nous rejoindre, rendre publique notre appartenance aux Soulèvements de la Terre.

 

Nous serons donc dans les rassemblements de solidarité avec les blessé.e.s de Sainte Soline et pour que cessent les violences policières, ce jeudi à 19h devant les préfectures, comme nous participerons aux comités locaux des Soulèvements de la Terre que nous appelons aujourd’hui à créer partout sur le territoire et au-delà. Nous nous soulevons toutes et tous contre la vision du monde et de la vie que ce gouvernement incarne, contre le saccage des milieux naturels, la disparition des terres arables, l’accaparement de l’eau, l’augmentation de la durée de cotisation qui n’est que le paravent de l’injuste partage des richesses, contre les mutilations parfois fatales qu’ils infligent depuis trop longtemps à nos ami.e.s, à nos enfants, à nos camarades.

 

Nous nous soulevons, chacun.e depuis notre endroit, chacun.e à notre manière. Le mouvement des Soulèvements de la Terre ne peut pas être dissout car il est multiple et vivant. On ne dissout pas un mouvement, on ne dissout pas une révolte.

 


Nous appelons toutes et tous à nous rejoindre pour rendre caduque cette tentative d’étouffement. Nous sommes, toutes et tous ensemble, les Soulèvements de la Terre.

 

 

L’ÎLE DU CHAT BLEU

Conte pour enfants et chats libres écrit en captivité par Césare Battisti pour son fils en août 2020

traduit de l’italien par le collectif 1mot2Cesare sur TheChangeBook, illustré par Tily, créatrice de 30 ans établie à La Fontade, près de Gourdon, à partir d’un conte écrit en isolement total à Oristano par Cesare Battisti pour son fils Raùl Tomaz, 6 ans à l’été 2020.

Derrière l’autodérision pédagogique, on découvre pêle-mêle, l’abandon des parcs et jardins et les lieux perdus sans l’innocence des jeux d’enfants ; les guerres oubliées et les paix maltraitées ; les tables de la loi et leur probable renversement ; la parole d’un chat qui passe, personnage peut-être rêvé (on connaît l’attrait de Cesare Battisti pour les chats), mais dont la seule évocation est malgré tout susceptible de nous sortir de l’ennui du monde et son histoire folle.

Un court teaser de 2mn** a été réalisé aux fins d’une collecte solidaire pour le tirage du livre dont la moitié du prix de vente servira à la défense des intérêts de l’auteur (Association pour le soutien à Cesare Battisti, dont le but est « l’aider aux plans juridique, financier, moral et médical ») : l'accroche (2mn)

 

Parution Couv LÎle du Chat Bleu

L’ÎLE DU CHAT BLEU

de Cesare Battisti, traduit par 1mot2Cesare, illustré par Tily

Sortie 21 juin 2021 (solstice d’été)

ISBN 978-2-919539-27-7

24 pages (12 planches recto-verso) couleur,

format A4 à l’italienne (21cm sur 30), 213 gr

Édition de solidarité avec l’auteur :

20 € (dont 10 pour la défense de l’auteur)

 

** Teaser (“accroche”, en français) qu’on peut trouver en ligne sur le site d’ABC’éditions.

À savoir : un film d’un quart d’heure sera réalisé sur la base de ce conte dans les mois de la rentrée, si possible avec la voix de Battisti lui-même, pourvu que le contexte actuel permette que nous puissions lui rendre visite et l’enregistrer à la prison de Ferrara où il se trouve actuellement incarcéré dans des conditions qu’il déclare lui-même préférables à celles des deux centres pénitentiaires précédents.

 

 

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CESARE BATTISTI EN GRÈVE
DE LA FAIM ET DES SOINS !

Ce mercredi 2 juin, Cesare s’est officiellement déclaré en grève de la faim et des soins. Sans traitement, son état de santé risque de se détériorer très rapidement. Il nous avait fait part de son intention, il y a déjà plusieurs mois, mais nous avons préféré croire que cela n'arriverait pas. Nous comptions beaucoup sur les multiples demandes faites par ses avocats pour le sortir de cette prison de Rossano en Calabre où il est enfermé en Quartier Haute sécurité (AS2) avec des terroristes djiadistes.

En Septembre 2020, il avait déjà initié une grève de la faim, afin que finisse son isolement, qui d'après la justice ne devait durer que 6 mois et s'était malgré tout poursuivi 21 mois durant. En effet la prison d’Oristano, en Sardaigne, où il était alors, ne comptant aucun autre détenu AS2, le condamnait déjà à un isolement de fait. Quelques jours après avoir initié la grève de la faim et des soins, il avait été transféré brutalement, mais non pas à Rome comme demandé (plus proche de sa famille) et au régime normal (et “non AS2” conformément à la décision de la Cour d'Assise de Milan), mais en Calabre, encore plus loin, toujours en AS2 et dans une prison dédiée aux détenus djihadistes. Par ailleurs, ce transfert avait été réalisé sans en avertir les avocats qui n'ont alors pas eu la possibilité de s'y opposer.
Dans la prison de Rossano, en Calabre :

  • il a été soumis à une censure totale de son courrier ;
  • son ordinateur qui lui servait d'outil de travail lui avait été confisqué (un nouveau livre qu'il a écrit à oristano est d’ailleurs en voie de publication) ;
  • l’accessibilité à la prison, qui était déjà difficile pour ses enfants depuis la France ou le Brésil et pour sa famille qui se trouve près de Rome et de Grossetto, est devenue encore plus compliquée. Sa fille Valentine n’a pu le voir qu’une seule fois depuis son extradition : la vengeance d’État s’applique de fait à la parentèle ;
  • bien que son isolement ait pris fin dans les décrets, il ne s’est en réalité jamais interrompu dans les faits, puisque Cesare se retrouve dans une prison exclusivement réservée aux seuls détenus djihadistes, avec lesquels il ne peut risquer de se confronter pour sa propre sécurité.

 

Certains recours ont pourtant abouti et nous avaient laissé beaucoup d'espoir que ces conditions puissent enfin s’améliorer : ainsi la censure a pu être retirée, et son ordinateur lui a récemment été rendu (sans pouvoir accéder à la captation électrique).

Cependant, ont été systématiquement rejetées toutes les demandes de transfert susceptible de le rapprocher de sa famille et en terminer une fois pour toutes avec cet isolement qui dure depuis maintenant 28 mois (deux ans et demi !) sans avoir jamais vu la lumière naturelle depuis son arrestation.

Pour avoir vécu le confinement du Covid, nous savons à quel point l’isolement peut être... “difficile” pour le moins. Que dire alors de pareilles mesures aux limites de la torture mentale infligées depuis bientôt trois ans à un homme vieillissant, malade et qui ne représente plus aucun risque pour personne ? – Pas de sortie journalière, repas froid quotidien, une seule heure de parloir par semaine pour communiquer par video-conférence avec la famille... Cesare n’a pas d’autre choix que d’attirer dramatiquement l’attention sur son cas. La suite des évènements risque de se précipiter de manière tragique. La justice italienne le laissera-t-elle mourir ?

Le traitement qui lui a été soumis depuis son enlèvement en Bolivie en janvier 2019 sera-t-il également celui que l’État italien réserve aux dix ancien.ne.s activistes de gauche menacé.e.s d’extradition ici en France ?[1]

 

[1] Quand ont au contraire été systématiquement libérés les auteurs d’extrême-droite des attentats aveugles extrêmement meurtriers de la piazza Fontana en décembre 1969 (30 morts, le triple de blessé.e.s) ou de la gare de Bologne (80 morts, des centaines de blessés graves avec mutilations) !...


 Portrait NB Battisti Prisonnier Années Plomb.

 

 

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L’ÎLE DU CHAT BLEU

 

Conte pour enfants et chats libres écrit en captivité par Cesare Battisti pour son fils, 6 ans, en août 2020.

Illustré en automne 2020 par Tily, qui a spontanément rendu tout son humour et beaucoup de sa légèreté à l’auteur, l’album joue avec un rare bonheur des couleurs jaune et bleu, du dynamisme des situations rapportées, des poses des personnages. Autre particularité du dessin : sans connaître le fils de Cesare Battisti, la créatrice a su imaginer pour le personnage de l’enfant Bubù des traits resemblant en plusieurs points à l’enfant véritable.

le chat bleu définitif12

À paraître : L’Île du Chat Bleu, de Cesare Battisti, illustré par Tily

album pour enfants (5 à 11 ans)
24 pages couleurs recto-verso, couverture rigide, 21 X 30 mm

ISBN 978-2-919539-27-7

Accroche en ligne pour le livre à paraître (2 minutes) :
https://www.youtube.com/watch?v=9tscVYNus2U

 

 

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Marche des Solidarités

Communiqué – Mercredi 18 novembre 2020

Suite à la Marche nationale des Sans-Papiers du 19 septembre au 17 octobre, Acte 3 du mouvement pour la régularisation de touTEs les Sans-Papiers, la fermeture de CRA et un logement pour touTEs, suite au mépris d’Emmanuel Macron et à l’urgence de la situation sanitaire, sociale et politique, 180 premières organisations signataires appellent à l’Acte 4 qui convergera en des manifestations sur tout le territoire le vendredi 18 décembre à l’occasion de la Journée Internationale des MigrantEs.

Ci-dessous l’appel et la liste des organisations signataires.Acte 4 des Sans-Papiers : Egalité, Liberté, Papiers !

Malgré les centaines de kms parcourus par les Sans-Papiers lors de l’Acte 3, la Marche nationale des Sans-Papiers du 19 septembre au 17 octobre 2020, les milliers de villes et villages traversés, les centaines de réseaux mobilisés, les multiples rencontres et les dizaines de milliers de participantEs à la manifestation du 17 octobre à Paris… rien. Emmanuel Macron n’a pas eu un mot pour les Sans-Papiers.

Macron et ce pouvoir méprisent les habitantEs de ce pays, avec ou sans papiers.
Ils parlent de liberté. Mais après avoir refusé la liberté de circuler aux migrantEs ils la limitent de plus en plus régulièrement pour toute la population.
Le gouvernement prétend défendre la liberté d'expression mais a interdit à la Marche nationale des Sans-papiers de défiler vers l'Élysée le 17 octobre.


Par ailleurs, ils ne respectent pas le droit d'asile, alors même que l'État français est en partie responsable de guerres et de partenariats économiques honteux qui provoquent l'exil.
Ils parlent d’égalité, mais la refusent aux Sans-Papiers et les inégalités explosent dans toute la société.
Ils disent agir pour la santé, mais n’ont en tête que la défense des profits des plus riches. C’est ce qu’ils appellent l’économie, mais ils refusent de donner les moyens nécessaires à l’hôpital ou à l’école, mettent des migrantEs à la rue, continuent d’expulser des pauvres de leur logement, font exploser le chômage, laissent des Sans-Papiers sans protection en première ligne et remplissent les centres de rétention.

Le pouvoir fait partie du problème des crises de ce pays et les amplifie, semant la misère, le
désespoir, le racisme et la haine là où il faut plus de solidarité, de liberté et d’égalité.
Lors de la Marche nationale des Sans-Papiers nous avons montré que nous étions la solution.
Le 17 octobre malgré le couvre-feu, malgré l’horreur de l’assassinat d’un professeur la veille, malgré le black-out médiatique sur notre mouvement et malgré l’interdiction de manifester dans tout l’Ouest parisien nous étions des dizaines de milliers, ensemble, avec les sans papiers venuEs de tout le pays pour la liberté et l’égalité des droits, pour la régularisation de touTes les Sans-Papiers, uniEs contre le racisme, la xénophobie et l’islamophobie.

Alors nous appelons à renforcer encore ce mouvement avec l’Acte 4.

De nouveaux collectifs de Sans-Papiers se sont construits. Il faut les développer et en faire naître dans chaque ville, chaque quartier, chaque foyer et centre d’hébergement.
Des collectifs de solidarité existent et se sont mobilisés sur tout le territoire. Sans eux la Marche aurait été impossible. Là où ils n’existent pas encore il faut les construire. Là où ils existent il faut les développer et multiplier les actions.
Syndicalistes et syndicats se sont mobilisés auprès des Sans-Papiers. Nous appelons les Sans-Papiers qui travaillent à rejoindre un syndicat et les syndicats à porter haut la lutte pour la régularisation des Sans-Papiers. Ce n’est pas l’immigration qui crée un dumping social, ce sont les inégalités et la précarisation de toute la main d’œuvre.
Nous appelons à participer aux actions qui seront organisées par les sections syndicales et syndicats comme la Journée nationale de lutte contre la précarité et le chômage du samedi 5 décembre et pour lutter contre les attaques dans les entreprises et les différents secteurs, notamment la santé et l’enseignement.

Nous appelons à préparer les conditions d’une journée de grève interprofessionnelle pour l’égalité et la régularisation des sans-papiers.


Nous appelons à participer aux luttes contre les centres de rétention, pour un logement décent pour tous et toutes et contre les expulsions.

Nous appelons à faire converger tous ces efforts par des manifestations dans toutes les villes et les villages, sur tout le territoire le vendredi 18 décembre, Journée internationale des migrantEs, pour la régularisation de touTEs les Sans-Papiers, la fermeture des Centres de rétention, le logement pour touTEs.

Nous appelons à faire triompher la liberté, l’égalité et la solidarité.

Acte 4 sans papiers

Liste des 180 premières organisations signataires : CISPM, Collectif Amiénois des Sans-Papiers, Collectif des Immigrants en France, Collectif Les Chemins de la Victoire, Collectif Pour l’Avenir des Foyers, CSP13, CSP38, CSP59, CSP69, CSP75, CSP93, CSP95, CSP Kabyle, CSP Montpellier, CSP Montreuil, CSP Paris 20, CTSP Vitry, Droits devant!!, Ensemble Pour Notre Régularisation Sans Exception, la Marche des Solidarités et les Etats Généraux des Migrations, 20 ème Solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, Acceptess-T., ADTF, Ah Bienvenue Clandestins !, AHSETI Le Havre, Alternatives et Autogestion, APICED, ASIAD, AsilAccueil88, Asile et Partage, ASMA Amiens, ASMIE - Solidarité mineurs isoles étrangers, Assemblée Locale Nancy Meurthe et Moselle Sud des EGM, Association soutien au 59 Saint Just Marseille, Asso Wise, ASTI Petit-Quevilly, ASTI Romans, ATMF, ATTAC France, ATTAC Rennes, Aude Réfugiés Solidarité, autremonde, Bagagérue, Bengladesh Community in France, BDS France-Marseille, CAAN, CADM 70, CAPJPO-EuroPalestine, CDDLE Besançon, CEDETIM, Cercle des Voisins du CRA de Cornebarrieu, CGT AHS Franche-Comté, CGT Energie Paris, CGT Cité nationale de l'histoire de l'immigration, CGT section syndicale de la société de restauration du musée du Louvre, CIVCR, CNT-FTE, CNT-Solidarité ouvrière, Collectif antiraciste-ASTI d'Elbeuf, Collectif d'Aide aux Migrants de Ouistreham, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-
papiers et aux migrant-es (LDH), Collectif de soutien aux réfugiés en Ariège, Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor, Collectif Chabatz d'entraide ; Haute-Vienne, Collectif Immigrés du Montargois, Collectif Justice Camp; Libertés (Bas-Rhin), Collectif Migrants Bienvenue 34, Collectif Migrants Comminges (31), Collectif Ni Guerres Ni État de Guerre, Collectif pour une autre politique migratoire (EGM AL67),Collectif Sarthois pour une Terre Plus Humaine, Collectif solidarité Chalon migrants, Collectif soutiens/migrants Croix-Rousse - Collège sans Frontières Maurice Scève, Collectif Urgence Welcome Mulhouse, Collectif Toulouse Anti CRA, Collectif Tournefeuille sans Papiers, Comité contre les OQTF (Ariège), Confluences, Coordination Iséroise de Solidarité avec les Étrangers Migrants, Coordination Nationale Pas sans Nous !, Coordination Urgence Migrants -CUM, CRLDHT, CSRA, D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67, D'ailleurs Nous Sommes d'Ici 86, DAL, DIEL, EELV Paris 18, Émancipation tendance intersyndicale, Ensemble !, FASTI, Femmes Egalité, Femmes Plurielles, FFR- Filles et Fils de la république, Fondation Frantz Fanon, FSU13, FSU35, FTCR, FUIQP, Gasprom-ASTI Nantes, GISTI, InFLÉchir, La Cimade, La Cimade Figeac, La Cimade Yonne, La Mule du Pape, La Paille et le Mil, L'Auberge des Migrants, LDH70, LDH Mâcon, LDH Chalon, LDH Nancy, LDH Rennes, Le Cercle 49, Le Paria, Les Sorins Montreuil, LFI35, MAN fédéral, MAN71, MIDAF, Modus Operandi Grenoble, Montreuil Rebelle, Mouvement Utopia, MRAP Centre Ardèche, Nogozon, Nouvelle Jungle Lille, NPA, OCML-VP, Palestine 13, Paris d’Exil, Parti des Travailleurs (Tunisie) section France, PEPS, PIR, Pour Un Avenir Meilleur, RadiAction, Rash Tolosa / AIM Toulouse, REMCC, RESF31, RESF36, RESF61, RESF82, RESF89, RESF Tournon 07, RSM89, RSM Rouen, RUSF38, RUSF Paris 8, SNPES-PJJ/FSU, Solidarité et Langages (Valence), Solidarité Migrants Beauvais, Solidarité Migrants Graulhet, Solidarité Migrants Wilson, SUD Culture Solidaires, SUD Education 35, SUD Education 91, SUD Education 92, Syndicat de la Médecine Générale, TadamunExil 70, Terre d'Ancrages-Lyon, T’OP !-Théâtre de l’Opprimé de Lille, Tous Migrants, UCL, UJFP, UJFP Lyon, UD Solidaires 35, UD Solidaires 91, UD Solidaires Val de Marne, UL CGT Paris 18, Union Syndicale Solidaires, United Migrants, UTAC, VISA, Voies Libres Drôme,  Wonder Sisters, ZSP18,


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Aucune concession à la grande distribution !

 

À l'heure où d'aucuns parmi les libraires et les éditeurs s'étonneraient presque d'avoir un semblant d'audace pour refuser de se faire distribuer par Amazon et autres grands groupes ou plateformes de diffusion libraires (trrrremblez ennemis jurés de l'art et de la culture, les outils d'analyse et de création sont à la portée de nos mains), notre maison d'édition associative croit utile et nécessaire de rappeler qu'à notre simple mesure, nous nous sommes toujours refusé à la moindre facilité que paieraient chèrement nos contemporains, la planète et les êtres vivants sur notre terre.

Aucune concession à la grande distribution

Merci aux amiz qui commandent nos ouvrages auprès de leurs bibliothèques et nous encouragent dans nos efforts et nos parutions.

Nous vous renvoyons à notre profession de foi vis-à-vis des diffuseurs et libraires et à nos conditions générales de vente.

Un grand merci à vous, sans qui nous ne pourrions pas exercer ce beau métier de la lecture partagée.

Jean-Jacques M’µ

 

 

 

 

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« POUR CAUSE D'INDIFFÉRENCE GÉNÉRALE, DEMAIN EST ANNULÉ »

Nous sommes un nombre chaque fois plus grand de personnes très inquiètes pour la vie de Cesare Battisti et, au-delà de sa personne, la justice dans nos pays, ce qui en rejaillit et ce que sa situation, son abandon public et la prolifération de persécutions réactionnaires en tous points du monde révèlent sur la perte de nos droits, de nos libertés et même d'un semblant de bien-être médiocrement préservé et d'une santé publique chaque jour plus dégradée, sans plus de protestations que quelques vagues considérations aux limites du kitch kundérien et de la société du spectacle debordien.
Les mots, les pauvres mots, nos bien pauvres mots ont-ils encore un sens ?
 
Cesare sa liberté
 
Pourquoi pas même un sursaut ? ni même un battement de cil pour protester des conditions qui menacent nos intégrités ? Pourquoi ?...
Merci de votre intérêt et du relai que vous voudrez bien accorder à cette alarme.

 Pétition en soutien à Cesare Battiti lancée par Serge Quadruppani sur LundiAM

 

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Solidarité pour le respect des droits et de la dignité des personnes en exil

– Appel –

La côte d’opale : ses plages, son dragon, ses places, son carnaval et ...
... son acharnement et celui de l’État à harceler les personnes migrantes.


Depuis 30 ans, les personnes exilées en transit vers l’Angleterre n’ont jamais été correctement traitées par les autorités locales et nationales.

En 2017 la justice a ordonné à l’État et à la ville de Calais de distribuer de l’eau et d’installer des sanitaires et des douches. Les autorités ont dû respecter cette obligation, mais à minima :
tout en continuant de chasser les gens et de détruire leurs abris, elles ont organisé des distributions éloignées de tout, invisibles et insuffisantes.

Bien plus : le harcèlement policier et administratif est incessant !
S'y est ajouté dernièrement une discrimination dans les bus qui est insupportable.

Bloquées à la frontière, empêchées de passer et empêchées de rester, ces personnes survivent comme elles peuvent, sans autre abri que des tentes fournies par les associations, qui sont quotidiennement confisquées et détruites.

Les personnes n’ont été mises à l’abri ni l’hiver dernier, ni durant la canicule cet été : nous craignons le pire pour l'hiver qui va arriver rapidement.

Cet été, des milliers de personnes ont tenté leur chance d'atteindre la Grande Bretagne en traversant la Manche dans des embarcations diverses. Tout le monde se rend compte que la politique répressive ne résoudra jamais rien.

En 2020, des hommes, des femmes, des enfants ont soif et faim.
En 2020, des hommes, des femmes, des enfants n’ont pas d’abri et sont empêchés de dormir.
En 2020, des hommes, des femmes, des enfants sont victimes de traitements inhumains.
En 2020, des hommes, des femmes, des enfants risquent leur vie pour vouloir circuler.

Politiques migratoires internationales
 
La stratégie menée par les municipalités, les préfectures et l’État doit changer.
Nous nous mobilisons pour qu’un véritable accueil digne et humain soit organisé par les autorités. Nous exigeons que les projets de vie et les projets migratoires des personnes exilées soient réellement écoutés et pris en compte.
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ENSEMBLE SOYONS SOLIDAIRES
DÉNONÇONS CETTE SITUATION !
RENDEZ-VOUS SAMEDI 26 SEPTEMBRE
pour un grand rassemblement festif et solidaire !

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COVID entraide
 

La France est entrée dans une nouvelle réalité vertigineuse. Le Covid-19 n’est plus une « petite grippe », selon nos gouvernants, mais la « pire crise sanitaire depuis un siècle ». Un choc intime qui nous fait trembler pour nos proches et toutes les personnes particulièrement fragiles. Une secousse géopolitique qui fait s’effondrer la mondialisation néolibérale comme un château de cartes.

2019 avait été une année d’incendies ravageurs en Australie, Amazonie et ailleurs, et d’immenses soulèvements populaires. 2020 a d’ores et déjà les traits d’une paralysie totale, une crise systémique majeure.

Cette pandémie achève de rendre irrespirable la vie dans un système politique et économique délirant, néfaste, mais surtout inutile au moment où un immense besoin de soin se fait sentir. Après être resté attentiste pendant un mois et demi, Emmanuel Macron a promis, pour ne pas perdre la face, que « l’État paiera […] quoi qu’il en coûte ». La « mobilisation générale » est décrétée. « Nous sommes en guerre », paraît-il, contre un « ennemi invisible ».
Face à cette rhétorique militariste, nous affirmons une autre logique. À « l’union nationale » nous préférons l’entraide générale. À la guerre, nous opposons le soin, de nos proches jusqu’aux peuples du monde entier et au vivant. En France, comme dans les autres pays, nous allons tenir ensemble pour faire face à l’épidémie. Nous allons transformer l’isolement imposé en immense élan d’auto-organisation et de solidarité collective.

Construire l’entraide à la base

Avec nos voisin.e.s, nos ami.e.s, nos familles, nos proches, nos collègues ; dans nos immeubles, nos rues, nos quartiers, nos villes et nos villages ; notamment en utilisant les réseaux sociaux, nous allons construire l’entraide à la base. Pour aider les plus fragiles qui ne peuvent pas sortir à obtenir de la nourriture. Pour garder les enfants de celles et ceux qui doivent continuer de travailler. Pour partager des informations vérifiées sur la situation. Pour se donner des nouvelles et se réconforter dans cette situation déchirante. Pour soutenir les plus précaires dans leurs luttes pour vivre. Pour faire face à une crise économique, bancaire et financière qui s’annonce dévastatrice malgré les annonces faussement rassurantes des banques centrales. En restant chez nous pour le moment, mais dans la rue dès que possible.

Face à l’ampleur du bouleversement, même Emmanuel Macron appelle à « innover dans la solidarité ». Mais nous ne sommes pas dupes du fameux « en même temps » : l’entraide que nous construisons n’est pas l’auxiliaire d’un État néolibéral défaillant. Elle ne sera pas le cheval de Troie d’une future « stratégie du choc » à base de télétravail, de « volontariat citoyen » dans des services publics détruits, et de poursuite dans la destruction des acquis sociaux au nom de « l’état d’urgence sanitaire ».

Notre solidarité est celle du peuple, de ceux d’en bas, qui se serrent les coudes pour survivre et pour vivre dignement. Elle n’a rien à voir avec celle des élites mondiales – facilement dépistées, elles -, qui se retranchent dans leurs palais dorés, protégés et désinfectés pendant que les soignant-e-s sont « au front » sans moyens et fabriquent leurs propres masques de protection en prenant tous les risques.

Pendant que les travailleurs sociaux et les institutrices gardent leurs enfants, sans consigne officielle pour se protéger, s’exposant à une contamination. Pendant que les plus précaires, les sans logis, sans papiers, sans réseaux sociaux, les intérimaires sans chômage partiel, les « indépendants » contraints au travail en danger ou sans activité, seront encore plus frappé.e.s par la crise. Pendant que les personnes âgées dans les EHPAD, les personnes handicapé-e-s à mobilité réduite, les personnes internées en hôpital psychiatrique se voient encore plus privés de liens sociaux. Pendant que les « déjà confiné.e.s », les migrant.e.s enfermé.e.s en centres de rétentions et les prisonnier-e-s voient leur situation encore aggravée. Pendant que les habitant.e.s des quartiers populaires et les personnes racisé.e.s sont parmi les premier.e.s visé.e.s par la répression liée au confinement.

Jamais l’alternative n’a été si claire, le scandale si palpable :
nous jouons notre vie pendant qu’eux gèrent l’économie.

L’entraide que nous allons construire s’inscrit dans le sillage du soulèvement des peuples partout dans le monde au cours des derniers mois, du Chili au Liban, de l’Algérie au Soudan. Cette vague a répandu sur la planète la nécessité de mettre nos corps en jeu. Le Covid-19 rend indispensable, pour l’heure, leur confinement. Mais révoltées ou confinés, nous mourrons d’un système qui recherche le profit et l’efficacité et pas le soin, le pouvoir et la compétition et pas l’entraide.

Cette épidémie ravageuse n’est pas une simple réalité biologique. Elle est amplifiée par les politiques néolibérales, la destruction méthodique de l’hôpital et de l’ensemble des services publics. Si ce virus tue autant, c’est aussi parce qu’il n’y a plus assez de soignant.e.s et de lits, pas assez de respirateurs ou parce que l’hôpital tend à devenir une entreprise à flux tendu. Et si nous applaudissons chaque soir à 20h les soignant.e.s, c’est aussi pour contenir notre colère contre les gouvernants qui savaient que la tempête arrivait depuis deux mois sans rien faire.

Nous appelons donc à renforcer la solidarité et l’auto-organisation pour faire face à la pandémie et la crise systémique, partout où c’est possible, sous toutes les formes imaginables, tout en respectant la nécessité absolue du confinement pour freiner la propagation. Plus particulièrement, nous appelons à rejoindre le réseau de solidarité auto-organisé #COVID-ENTRAIDE FRANCE (https://covid-entraide.fr/) qui se constitue dans des dizaines de lieux depuis une dizaine de jours. Nous invitons à créer des groupes d’entraides locaux en ligne et sur le terrain, de notre hameau à notre village, de notre immeuble à notre ville. Nous appelons à recenser les centaines d’initiatives qui se créent à travers une cartographie collaborative (https://covidentraide.gogocarto.fr).

S’ORGANISER !

Ne restons pas sidéré.e.s face à cette situation qui nous bouleverse, nous enrage et nous fait trembler. Lorsque la pandémie sera finie, d’autres crises viendront. Entre temps, il y aura des responsables à aller chercher, des comptes à rendre, des plaies à réparer et un monde à construire. À nous de faire en sorte que l’onde de choc mondiale du Covid-19 soit la « crise » de trop et marque un coup d’arrêt au régime actuel d’exploitation et de destruction des conditions d’existence sur Terre. Il n’y aura pas de « sortie de crise » sans un bouleversement majeur de l’organisation sociale et économique actuelle.

Il y aura un avant et un après. Nous sommes pour l’instant confiné-e-s, mais nous nous organisons. Et, pour sûr, nous reprendrons les rues, les jardins, les outils de travail, les moyens de communication et les assemblées, ensemble.

La stratégie du choc doit s’inverser. Cette fois-ci le choc ne servira pas à affermir le contrôle, le pouvoir central, les inégalités et le néolibéralisme, mais à renforcer l’entraide et l’auto-organisation. À les inscrire dans le marbre.

À signer pour nous rejoindre en groupes d'entraide locaux : https://covid-entraide.fr/signe-la-petition-pour-lentraide/

Solidarité entraide COVID

 

 

 

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Appel à dons

1 000 euros pour préparer 2020 !

 

Depuis dix ans maintenant, ABC’éditions Ah Bienvenue Clandestins ! défend des écrits indépendants et exigeants.

Nous refusons la grande distribution libraire et ses conditions inacceptables pour la liberté de penser hors des formats institutionnels ! C’est pourquoi nous avons besoin de vous pour continuer.

Cheval Guernica en tissu copie copie

L’année 2019 a été particulièrement riche en violences multiformes, toutes d’une importance capitale pour la justice et la paix dans nos sociétés :

  • nous avons notamment analysé dans ses grandes lignes les perspectives et les limites du mouvement des Gilets Jaunes ; les luttes de peuples frères, en Asie, en Inde, au Moyen Orient et en Amérique latine ;
  • nous avons participé avec les États généraux des migrations à déconstruire les grandes manœuvres des pouvoirs actuels contre les droits des populations hors espace Schengen et leurs soutiens ;
  • nous avons pris fait et cause contre les violences d’État, – contre l’état d’urgence, – contre les restrictions liberticides au droit d’informer, – contre la répression policière, – contre la suppression de l’Observatoire de l’enfermement, – contre le maintien des centres de rétention administrative, – contre les procédures Dublin et les atteintes au droit d’asile, – contre les politiques d’austérité et la casse des services publics, – contre la surveillance généralisée par bigData interposée de toutes nos activités et de nos personnes, nos associations, nos conditions d’usagers, de patients, d’utilisateurs, de consommateurs...
  • nous réclamons la prise en considération des plaintes des féminicides, des victimes de violences éducatives, sociales ou de genre que subissent les enfants et de très nombreuses femmes ;
  • nous sommes solidaires de DÉCOLONISER LES ARTS.

Nous avons suivi de près, avec nos ami.e.s de Kédistan, les luttes et les persécutions visant l’autonomie des Kurdes et la situation particulièrement cruelle au Moyen Orient, surtout en Libye et en Turquie.

Nos projets 2020
nous souhaitons poursuivre notre activité de création indépendante, actions et publications comprises... poursuivre de manière plus active encore le travail engagé avec des poètes libertaires, des anthropologues historiques, des artistes témoins d’oppressions, le tout à un prix qui reste abordable pour toutes et pour tous dans ces périodes de crise !
Mais nous voulons également multiplier les initiatives dans la suite de la
 déclaration commune pour une réappropriation démocratique des médias, signée par plus de 15 000 personnes.

C’est pourquoi nous faisons appel à vous en cette fin d’année, pour nous permettre de boucler notre budget 2019 et de commencer 2020 dans les meilleures conditions !

Vous souhaitez soutenir ABC’éditions ?

Vous pouvez faire un don

Ou adhérer (statuts ici)

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Nous vous rappelons également qu’avant le 31 décembre les dons et les adhésions sont susceptibles d’ouvrir une déduction fiscale pour votre déclaration 2020.

Pour ce faire nous vous invitons à visiter notre site, où vous pourrez régler par carte bancaire, virement, Paypal, chèque ou prélèvement automatique. Vous pouvez aussi utiliser le lien d’échanges en pièce jointe.

Un grand merci à vous, pour que puisse vivre une création littéraire proche des populations opprimées !

Au nom des ami.e.s d’ABC’éditions Ah Bienvenue Clandestins !

Jean-Jacques M’µ

 

 

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STOP DUBLIN : campagne européenne

En 2019, le monde connaît un nombre de réfugiés inégalé depuis la Seconde guerre mondiale. En cause, de nombreux foyers de conflits armés. Des conflits parfois anciens – en Somalie, en Afghanistan, au Soudan, en Irak; de nouveaux conflits – en Syrie, au Sahel, au Yémen; ou des foyers de violations massives des droits de l’Homme – dans des États comme l’Érythrée, la Birmanie, la Chine.

L’Europe a ainsi vu son nombre de demandeurs d’asile augmenter depuis 2015 : quelques 2 millions de demandes en 4 ans, soit moins de 0,3% de la population européenne . Même si ce chiffre est quantitativement dérisoire par rapport à d’autres régions du monde, et même si les arrivées diminuent depuis 2016/2018, et sont actuellement à des taux proches de ceux antérieurs à 2015, l’Europe reste empêtrée dans une véritable crise de l’accueil.
Cette crise est le symptôme d’une incapacité criante des États européens à penser une politique d’asile juste, digne et solidaire. C’est une logique comptable, de gestion des flux, qui s’est prioritairement imposée :
par le renforcement des frontières : par des accords avec les Etats tiers, l’intensification de la construction de grillages, ou l’augmentation du budget de l’agence aux frontières Frontex
par le renforcement du système Dublin.

Logo STOP DUBLIN

Peu connu des citoyens européens, le système « Dublin » est pourtant critiqué de toute part en Europe par les associations, les professionnels et les citoyen.ne.s engagé.e.s auprès des demandeurs d’asile, ainsi que par certaines organisations internationales. Ce système organise la répartition des demandeurs-demandeuses entre les pays européens selon des critères rigides et peu respectueux du choix des personnes concernées.
Pire, il leur est imposé par la force, et génère des situations de désespoir dans toute l’Union européenne.

La question de l’asile ne peut être résolue par une logique de gestion des flux.
Il y a urgence aujourd’hui à se saisir de la question de l’asile et à abandonner le système Dublin car il ne permet pas de garantir le respect du droit d’asile et il génère une violence supplémentaire dans le parcours des personnes dublinées.
Il est grand temps de se demander : comment accueillir, et non plus qui accueille.

Qu’est-ce qu’un.e dubliné.e ?

Contrairement aux idées reçues, un.e “dubliné.e”, – demandeur-demandeuse d’asile en procédure Dublin –, n’est pas un « faux demandeur d’asile » et n’a commis aucune faute, aucun délit, aucun crime.

La procédure Dublin est une simple procédure administrative prévue par un règlement européen, et qui s’applique dans tous les pays de l’UE, et quelques autres, comme la Suisse par exemple.
Le règlement Dublin pose le principe selon lequel un demandeur d’asile ne peut faire qu’une seule demande d’asile dans l’espace Schengen, et ne peut pas choisir le pays où il demande l’asile.
Le pays dans lequel il est autorisé à faire sa demande est appelé « l’État responsable ». Le règlement Dublin prévoit plusieurs critères pour déterminer cet État ; le critère le plus souvent utilisé est celui du premier pays d’entrée dans l’espace Schengen.
La détermination de l’État responsable s’appuie sur l’utilisation du fichier Eurodac. Il s’agit d’une base de données européenne d’empreintes digitales. Ces empreintes sont prises et enregistrées au moment du dépôt d’une demande d’asile, ou lors d’un franchissement de frontière – souvent par la force dans ce second cas.

Cette détermination de l’État responsable justifie l’application d’une procédure au terme de laquelle le demandeur d’asile doit être transféré vers l'État responsable dans un délai de 6 mois – 18 mois en cas de fuite. Pendant cette période, il peut être transféré à tout moment par l’administration.

Les États n’ont pas l’obligation de dubliner.

Ils peuvent choisir d’examiner les demandes d’asile de tout demandeur. Cette possibilité est prévue par la clause discrétionnaire, à l’article 17 du règlement :
“Chaque État membre peut décider d'examiner une demande de protection internationale qui lui est présentée par un ressortissant de pays tiers ou un apatride, même si cet examen ne lui incombe pas en vertu des critères fixés dans le présent règlement”.

L’application de la procédure Dublin relève donc d’un choix délibéré des États de se décharger d’une partie de leurs demandeurs d’asile vers les autres États, et non d’une application obligatoire du droit européen.
Au contraire, la Cour Européenne des Droits de l’Homme et la Cour de Justice de l’Union Européenne ont rappelé à maintes reprises l’obligation des États de s’assurer que les transferts Dublin ne sont pas effectués dans des conditions contraires au droit international, notamment à la Convention de Genève et à la Convention Européenne de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

Un système irrationnel, coûteux et injuste qu’il est urgent d’abandonner

Un système indigne du principe de solidarité européenne

Les renvois de dublinés vers le pays d’entrée dans l’espace Schengen font peser une responsabilité démesurée sur les États frontaliers de l’Europe comme l’Italie, la Hongrie, la Bulgarie, la Grèce et désormais l’Espagne.
Ces pays confrontés à un double mouvement d’arrivées (à leur frontière et par les réadmissions Dublin), voient très vite leur système d’asile noyé. Dans ces conditions, il leur est difficile de proposer des conditions d’accueil dignes et des procédures d’asile protectrices. Plusieurs de ces pays ont été pointés du doigt pour la défaillance de leur système d’asile, ou pour des violations graves des droits de l’Homme et du droit d’asile dans des rapports internationaux : détentions illégales, violences, conditions de vie insalubres....

Fermant les yeux sur le sort des demandeurs d’asile dans les États voisins, les États européens ont fait le choix de se livrer à une véritable “course au dublinage”. L’objectif de cette “course” est de faire diminuer artificiellement leur nombre de demandes d’asile. En France, cette course commence dès juillet 2016 avec une lettre d’instruction aux préfets leur demandant de dubliner tous les demandeurs d’asile qui sont signalés dans Eurodac, et est renforcée par deux nouvelles lois au cours de l’année 2018.

Un système qui empoisonne les relations entre États européens
Les États frontaliers de l’Union européenne font face à des injonctions contradictoires de leurs partenaires européens : d'un côté, ils sont tenus pour responsables des franchissements de frontières à l'intérieur de l’espace Schengen, de l'autre ils sont accusés d'être irresponsables quand ils ferment leurs frontières extérieures.
Laissés à eux-même dans la gestion des flux migratoires, ces États fournissent des images alimentant les fantasmes d’invasion et les discours anti-européens dans toute l’Union européenne. Une responsabilité difficilement gérable pour quelques Etats, mais qui représente moins de 0,3 % de la population européenne totale !

Une politique absurde et au coût démesuré

Dans cette tentative égoïste de faire diminuer leur nombre de demandes d’asile en transférant les dublinés vers un autre État européen, les États dépensent des sommes folles. Dans un rapport du 18 octobre 2018, le service de recherche du Parlement européen a ainsi estimé que le coût de la mise en œuvre du système Dublin était de 2,5 milliards à 4,9 milliards d’euros par an.
En France, cette politique coûteuse a par exemple permis en 2016 de transférer 1 293 dublinés, tout en en réadmettant 1 253 depuis d’autres États : un bilan totalement nul ! Et amer, quand on considère qu’on a déplacé 1 293 personnes qui voulaient vivre en France contre 1 253 personnes qui ne le voulaient pas.

Des atteintes graves au droit d’asile

Ce système s’appuie sur le principe de confiance mutuelle entre les États, et sur l’idée que les standards de respect du droit international sont les mêmes dans tous les États européens.
Or il n’y a pas de véritable harmonisation européenne des normes de droit d’asile : les chances d’obtenir l’asile ne sont pas les mêmes d’un État à l’autre. Cela n’empêche pas les États d’opérer souvent et sciemment des transferts vers des États qui déboutent les demandeurs et les renvoient vers leur pays d’origine.
C’est le cas des Afghans qui ne sont pas reconnus réfugiés en Allemagne ou en Norvège, mais qui y sont renvoyés en vertu du règlement Dublin alors que ces pays expulsent très régulièrement vers l’Afghanistan : ce sont les refoulements par ricochet. Pourtant, la France elle-même reconnaît la situation des réfugiés afghans et n’organise pas d’expulsions directes vers l’Afghanistan qu’elle considère comme une destination dangereuse. Pourquoi se permet-elle de le faire par le biais du système Dublin ?

Ce système introduit une véritable inégalité des chances entre les demandeurs d’asile, contraire aux exigences de la Convention de Genève. Dans l’idée de lutter contre les déplacements des demandeurs d’un pays à l’autre, le système Dublin verrouille les situations, quitte à exposer les demandeurs à un risque de déni d’accès au droit d’asile, et à un renvoi vers une destination où ils sont menacés.

Le règlement Dublin doit être abandonné car il justifie une politique répressive contre des demandeurs d’asile

Les dublinés sont des demandeurs d’asile avant tout, qui doivent bénéficier des dispositions protectrices de la Convention de Genève de 1951. Cependant, pour imposer les transferts aux dublinés, les États n’hésitent pas à recourir à des moyens de pression particulièrement répressifs et stigmatisants, plaçant ces demandeurs d’asile dans une véritable situation d’inégalité vis-à-vis des autres.

Le mécanisme de la fuite – ou comment créer “toute la misère du monde” sur place

La procédure de réadmission Dublin prévoit que le demandeur soit réadmis dans l’État responsable dans un délai de 6 mois. Passé ce délai, s’il n’a pas été transféré, il peut rester dans le pays pour y faire sa demande d’asile. Le règlement prévoit néanmoins qu’en cas de tentative de sa part de se soustraire au transfert, ce délai peut être rallongé de 12 mois. L’autorité administrative dispose alors d’un délai total de 18 mois pour transférer le demandeur. Pour activer ce mécanisme appelé la fuite, une simple déclaration de l’autorité administrative suffit.

Un dubliné en fuite est un demandeur d’asile privé de ses droits : à savoir une allocation de subsistance, un hébergement, et un document attestant de son droit au séjour. Il est dans la même situation qu’un sans-papier.
La fuite est déclarée par la préfecture, dès qu’elle estime avoir suffisamment d’indices de fuite : un rendez-vous manqué ou des propos tenus par le demandeur lors d’une convocation à la préfecture peuvent être retenus contre lui comme des indices. Parfois la personne dublinée n’est pas au courant qu’elle est « en fuite », car l’administration n’a pas l’obligation de l’en informer.
Ce procédé place les dublinés face à un choix souvent cynique : respecter les convocations en préfecture au risque d’être transférés de force dans un État qu’ils n’ont pas choisi, pire qui pourrait les renvoyer dans un pays qu’ils craignent, ou se priver de tout moyen de subsistance pour de nombreux mois.

La fuite crée des situations de vulnérabilité extrêmes, particulièrement traumatisantes, dans lesquelles de nombreux dublinés sont exposés à la rue, à l’errance et à l’exploitation. L’Europe « ne peut pas accueillir toute la misère du monde », mais elle ne se prive pas de la créer sur son sol.

Le recours excessif à la rétention administrative

Le règlement prévoit que les dublinés peuvent être placés en rétention administrative afin d’exécuter le transfert, en cas de risque non négligeable de fuite.

Malheureusement pour les dublinés, ce “risque” n’est pas défini par le règlement Dublin : ce sont les États qui définissent dans quels cas ce risque est caractérisé. Autrement dit, les États choisissent eux-mêmes dans quelles situations ils peuvent placer en rétention.

Après avoir pendant de longs mois placé des dublinés en rétention sans aucune base légale, la France a adopté le 20 mars 2018 une loi définissant les situations de risque non négligeable de fuite.
Cette loi prévoit un panel de douze situations tellement large qu’il englobe la situation de... presque tous les dublinés.

La stigmatisation des post-dublin
La procédure Dublin n’est pas éternelle : si au bout de 6 mois – ou 18 mois dans le cas d’une “fuite”, la personne dublinée n’a pas été transférée, elle peut en théorie demander l’asile en procédure dite “normale”.

En pratique, le fait d’avoir été dubliné agit comme un facteur discriminant sur le demandeur d’asile bien au-delà de la procédure dublin. En France, cela se manifeste par des pratiques illégales (ndbp) de plus en plus courantes, comme le recours à la procédure accélérée pour les demandeurs d’asile au seul motif qu’ils n’ont pas été transférés durant la procédure Dublin.
La procédure accélérée est une procédure pensée pour sanctionner, en traitant plus rapidement, des demandes d’asile sur lesquelles pèse un soupçon. La loi prévoit qu’elle s’applique, entre autres, aux demandeurs originaires de “pays d’origine sûre” ou aux demandeurs ayant présenté de faux documents à l’administration. Le fait d’avoir été dubliné ne fait pas partie des situations dans lesquelles la procédure accélérée s’applique : elle est utilisée pourtant de plus en plus fréquemment pour sanctionner sans raison ces demandeurs d’asile.

Ces pratiques illégales des préfectures sont parfois soutenues par l’organisme chargé de verser les droits sociaux aux demandeurs d’asile (l’OFII). Il n’est pas rare que cet organisme refuse le bénéfice des conditions matérielles d’accueil aux anciens dublinés.

Pourtant ces deux types de mesures ne sont pas prévus par la loi : les autorités discriminent ces demandeurs d’asile sans motif valable.

Un Dublin sans fin : le cas des dublinés de retour

Le règlement Dublin organise le transfert des dublinés vers l’État responsable, mais il est silencieux sur leur accueil une fois le transfert effectué. Il n’est pas rare que des dublinés, craignant les conséquences de la fuite, acceptent leur transfert et se trouvent livrés à eux-mêmes dans l’État responsable.
Pour échapper à l’errance dans l’État responsable, beaucoup de dublinés font le choix de revenir dans l'État qui les a transférés. Ce sont les dublinés “de retour”.
En France, ces dublinés font face à des obstacles kafkaïens : presque systématiquement re-dublinés à leur retour, ils sont également privés des conditions matérielles d’accueil.
Être re-dubliné signifie que la procédure recommence à zéro lors du retour. C’est une nouvelle procédure, un nouveau transfert organisé, et un délai de transfert de 6 ou 18 mois qui recommence.
Et il n’y a pas de limite : un demandeur d’asile peut être dubliné une fois, deux fois, trois fois !... De quoi plonger dans le désespoir des demandeurs d’asile qui errent des fois plusieurs années entre pays européens.

Toutes ces mesures, techniques, en cascade font que la procédure Dublin est un véritable fléau pour les demandeurs d’asile, qui sont déjà particulièrement vulnérables. Cette procédure allonge considérablement le temps de la moyen procédure d’asile, et crée des traumatismes qui rendent particulièrement difficile le retour à une vie stable pour ceux qui in fine obtiennent une protection.
Nous, organisations signataires participant à la campagne européenne Stop Dublin, demandons
l’abandon du projet de réforme Dublin IV notamment en ce qu’il supprime la substance de l’article 17 et les délais de transfert, l’abrogation du règlement Dublin, et à titre immédiat sa non-application en vertu de l’article 17 du règlement, pour le respect du droit d’asile, pour une vraie solidarité européenne et pour la dignité des demandeurs d’asile.

En résumé :

Plaidoyer version site stopdublin.eu

Logo de la campagne

> Lien pour signer

Lien pour participer au gpe de travail

> Profil FaceBook officiel

 

 

 

 

 

 

Le 18 décembre pour les migrations

Journée Internationale des Migrant-e-s


Jour international des migrants

Frontière franco-italienne - Briançon :

nouvelles arrestations de maraudeurs solidaires

[Action collective]

 


Alerte info
du mardi 18 décembre 2018 [Anafé]

 

Jeudi 13 décembre dans la nuit, trois personnes ont été arrêtées par la police à Briançon alors qu’elles portaient secours à des exilé·e·s par une température de – 15 degrés. Parmi les cinq personnes secourues, quatre étaient des mineurs voyageant seuls dont deux auraient été pris en charge au Refuge solidaire. Deux des maraudeurs ont été convoqués en audition libre vendredi 14 décembre. Le troisième est convoqué mercredi 19 décembre.

 

Un peu plus tôt dans la journée, les « 7 de Briançon » avaient été condamné·e·s par le tribunal de Gap à de lourdes peines. Ce jugement a soulevé l’indignation des militant·e·s et organisations qui œuvrent pour défendre les droits des personnes exilées. Tous dénoncent les poursuites contre les personnes solidaires accusées de « délit de solidarité ».

 

Malgré ces condamnations et face à la situation d’urgence en montagne, les maraudeurs du Briançonnais ont annoncé qu’ils et elles continueraient à venir au secours des personnes exilées à leur arrivée sur le territoire en leur apportant thé, nourriture, chaussures, vêtements chauds dans le village de Montgenèvre (maraudes que l’on peut désormais suivre sur https://twitter.com/nos_pas).

 

Depuis, de nombreuses personnes se sont perdues en montagne et ont pu être secourues par des maraudeurs solidaires, alors que les conditions climatiques dans le Briançonnais sont extrêmes. Les personnes arrivent souvent transies de froid, en hypothermie, avec parfois des gelures et des blessures.

 

En cette Journée internationale des migrants (où de nombreuses mobilisations sont prévues partout en France), nous rappelons à nouveau que les maraudes permettent de sauver des vies mises en danger par des politiques migratoires répressives et meurtrières pour des exilé·e·s. Par ailleurs, et à l’image de la CNCDH dans sa recommandation n°12, nous réitérons notre appel à mettre fin définitivement à la criminalisation des solidaires.

 

Alerte publiée dans Bastamag : https://www.bastamag.net/Des-

 

 

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Liberté et Égalité des droits !


Nous, Collectifs de Sans-papiers et MigrantEs, Syndicats, Associations et Marche des Solidarités appelons à des manifestations et rassemblements dans tout le pays le 18 décembre à l’occasion de la Journée Internationale des MigrantEs.
Nous marcherons toutes et tous ensemble, contre la montée des nationalismes, des racismes et des fascismes qui s’étendent sur l’Europe et le monde.
Nous marcherons aux flambeaux en mémoire des dizaines de milliers de femmes, hommes et enfants mortEs sur les routes de la migration, victimes des frontières et des politiques anti-migratoires des gouvernements des pays les plus riches de la planète et de leurs complices.
Nous marcherons pour en finir avec ces mortEs, pour la liberté de circulation et la fermeture des centres de rétention.
Nous marcherons contre l’idée que l’immigration crée du dumping social, pour la régularisation des sans-papiers et pour l’égalité des droits.
Nous marcherons pour la ratification par la France de la "convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille" adoptée par l'ONU le 18 décembre 1990 et qui vise à garantir l'égalité de traitement entre travailleurs français et immigrés.
C’est la précarisation générale, la remise en cause des acquis sociaux par les politiques d’austérité menées par nos gouvernants qui nourrissent les sentiments de mal-être et de repli sur soi dans la population. C’est en luttant ensemble que nous pourrons nous battre efficacement pour une société meilleure et égalitaire. 

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Relevé de décisions prises à la réunion du 7 novembre [2018] à Paris :
 

PrésentEs : une cinquantaine dont MRAP 5/13, CSPMC, Gisti, Attac 19/20, CGT, Solidaires, Sorbonne sans frontières, CSP 75, Collectif Schaeffer, CNT, DAL, FS 75, MRAP 19/20, Cabane juridique, EGM, AL, FASTI, CISPM, United Migrants, Assemblée citoyenne 14è, Attac IdF, NPA, CGT CNHI, Secours populaire 93, Association Kolone, LFI, MDDM, ZSP18

Accord général sur le fait que la situation exige une mobilisation d’ampleur contre le racisme et en solidarité avec les migrantEs mais qu’il ne s’agit pas que de la nécessité, le rassemblement qui se constitue autour de cet appel représente aussi, en positif, une opportunité à ne pas manquer.

Relevé des décisions

- L’appel est adopté tel quel (liste de signataires à ce jour ci-dessous)

- Une adresse mail est créée : 18decembre@ ainsi qu’une liste de discussion

- Chaque organisation fait circuler pour élargir les signataires notamment :

  1. Foyers et quartiers
  2. Jeunesse, facs et lycées
  3. Syndicats
  4.  -          Appel à nouveau renouvelé aux initiateurs et initiatrices de l’appel pour l’accueil des migrants et du serment du 104 pour participer à la mobilisation collective

-          L’appel est national. Il est évident qu’il revient aux structures locales des organisations et aux collectifs locaux de déterminer les formes de leur mobilisation. Proposition est cependant faite que, pour favoriser la visibilité nationale, les manifestations et rassemblements se tiennent le 18 décembre à 18H et prennent la forme de marches aux flambeaux et marches aux fumigènes (hommage et revendication)

-          Les orgas nationales font circuler leurs infos sur initiatives de réunions locales pour le 18 décembre pour que chacun puisse transmettre à ses contacts locaux.

-          Les infos publiques nationales et locales seront publiées sur les sites et notamment par le réseau national des Etats Généraux des Migrations.

-          Une nouvelle réunion aura lieu mercredi prochain à la même heure pour faire le point sur les signataires et prendre des décisions concrètes (matériel, finances, trajet de manifestation parisienne, etc.)

-          Une première version d’un tract avec l’appel et les premiers signataires va être proposé pour être tiré dès la fin de cette semaine pour les manifestations prévues.

-          Une affiche sera proposée rapidement (avant la réunion de la semaine prochaine)

-          Le point de départ de la manifestation parisienne sera République (parcours discuté mercredi prochain)

-          Un double matériel sera produit avec rdv parisien à République et sans, pour pouvoir être utilisé en régions.

-          Une équipe se met en place pour réaliser rapidement une première vidéo (texte de l’appel) et mettre en place une stratégie pour réseaux sociaux

 Liste actuelle des signataires :

CISPM, CSP75, CSP Paris 20, CSP 17-St Just, Intégration 21, Collectif Schaeffer Aubervilliers,

CGT, Union syndicale Solidaires, CNT, Emancipation tendance intersyndicale

Association Bread and Roses, ACORT, ACTIT, AFAPREDESA, ADTF, AMF, ATF, AIDDA, Association Kolone, Association Stop Précarité, Attac, Collectif 20eme Solidaire avec tou.te.s les migrant.e.s, CADTM, Collectif 3 C, Collectif Faty Kumba, Collectif Rosa Parks, Collectif pour l'avenir des foyers, Collectif Solidarité Migrant-es Paris Centre, Collectif de soutien de l’EHESS aux sans-papiers et aux migrant-es, CRLDHT, DAL, Fasti,  FETAF, FTCR, Gisti, Identité plurielle, IPAM-Cedetim, LDH, Mouvement pour la Dignité et les Droits des Maliens, MRAP, Organisation de Femmes Egalité, RESF, REMCC, Réseau IDD, UTAC, UJFP, United Migrants, Vies Volées, ZSP18,

Revue Vacarme

AL, EELV, Ensemble, NPA, PCOF, SKB,

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Soutien aux 3+4 de Briançon

Ils risquent la prison pour avoir aidé des personnes migrantes en danger dans les Alpes. Bastien, Benoit, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo vont être jugé·e·s ce jeudi 8 novembre 2018 au tribunal de Gap (Hautes-Alpes).
ABC’éditions soutient la pétition pour la relaxe des 7 de Briançon inculpés pour délit de solidarité.

défendons la liberté Briançon

Leur seul tort : avoir participé le 22 avril dernier, dans un contexte de militarisation croissante de la frontière franco-italienne, à une marche solidaire pour dénoncer les agissements du groupuscule Génération Identitaire qui menait une opération d’intimidation violente et d’incitation à la haine au col de l’Échelle (Briançon).

 

Pour cela, ils risquent jusqu’à 10 ans de prison et 750 000 euros d’amende. Il s’agit de peines normalement réservée à la criminalité organisée.

 

A travers eux, ce sont non seulement des associations régionales et nationales qui sont visées, Tous migrants, La Cimade, L’Anafé et Chez Marcel..., mais plus largement toutes celles et tous ceux qui chaque jour, par simple humanisme ou parce qu’ils aspirent à un modèle de société plus juste et plus humain, apportent leur soutien à celles et ceux qui en ont besoin et ce quelle que soit leur origine.

 

Le procureur a donc choisi de poursuivre en justice des militant·e·s solidaires, ni délinquant·e·s, ni trafiquant·e·s, tout en garantissant l’impunité aux membres du groupe d’extrême droite Génération Identitaire qui n’ont fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire à ce jour. Et alors même que les forces de l’ordre se rendent quotidiennement coupables de violations des droits des personnes étrangères et de violences inacceptables sur les exilé·e·s.

 

En écho à la récente décision du Conseil constitutionnel qui a enfin reconnu la fraternité comme un principe constitutionnel, nous demandons :

 

  • la relaxe pure et simple pour Bastien, Benoit, Eleonora, Juan, Lisa, Mathieu et Théo ;

 

  • la fin de l’acharnement des forces de l’ordre et de toutes les poursuites judiciaires contre les personnes qui viennent en aide aux personnes migrantes ;

 

  • l’arrêt immédiat des violences policières dont sont victimes les personnes exilées à la frontière et le respect de leurs droits.

 

Toutes et tous solidaires avec les 7 de Briançon. Toutes et tous contre le délit de solidarité. Toutes et tous délinquant·e·s solidaires en bande organisée.

 

→ SIGNER LA PÉTITION

Pétition à l’initiative du Comité de soutien aux 3+4 de Briançon, La Cimade, Collectif Délinquants Solidaires, Gisti, Anafé, Tous Migrants, Emmaüs, UJFP (Union juive française pour la paix), Fasti, Bagagérue, FAP (Fondation Abbé Pierre), Transport People and Care, Syndicat des Avocats de France, LDH (Ligue des droits de l’Homme), Union syndicale Solidaires, SUD Education et L’Auberge des Migrants.

 

 

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Marche pour nos forêts

 

Le parcours parti de Perpignan traverse en ce moment les départements du Lot, de la Corrèze et de la Creuse : https://marche-pour-la-foret.webnode.fr/

La forêt nous protège, c'est notre bien commun, protégeons là ! Sachons imposer ensemble le débat démocratique que son avenir mérite.

https://marche-pour-la-foret.webnode.fr/pourquoi-cette-marche/

Pourquoi cette marche ?

Pour défendre les forêts publiques
Pour qu'à l'avenir, elles continuent :
• de protéger notre eau, notre climat, nos paysages et la biodiversité,
• de nous protéger contre les risques naturels ...
• de nous accueillir gratuitement tous les jours
• d'approvisionner la filière bois et ses 400.000 emplois
Parce qu'elles sont aujourd'hui menacées par les décisions de la direction de l'Office National des Forêts (ONF) et du Ministère de l'Agriculture.

Ces décisions conduisent :

• à privatiser la gestion des forêts publiques
• à réduire leur protection et l'accueil des citoyens
• à transformer ces forêts en usines à bois
• à les mettre au seul service des lobbies financiers
C'est pourquoi les personnels de l'ONF, regroupés en intersyndicale, ont décidé d'alerter l'ensemble des citoyens en organisant cette Marche pour la Forêt.

La forêt nous protège, c'est notre bien commun, protégeons la !

Sachons imposer ensemble le débat démocratique que son avenir mérite.

Chaque citoyen est concerné et peut agir utilement.

Vous voulez marcher ?

Vous voulez apporter votre soutien en hébergeant des marcheurs ou en devenant bénévole? Tout est possible !

https://marche-pour-la-foret.webnode.fr/je-veux-participer/

Rien de plus simple : repérez le parcours et les étapes qui vous intéressent dans "Parcours" puis cliquez sur l'onglet "Je veux participer" pour vous inscrire.

 

Marche pour forêt

 

 

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Célébrations à l’éclipse

 vendredi 27 juillet 2018 :
sortie d’ÉCLIPSES pour l’éclipse totale de lune

Affichette A2 Écume Gwen Daz

Ce jour-là, de 16 à 23h, nous lançons le nouvel ouvrage de Jean Monod, second numéro de la collection Éclipses :

APRÈS LE DÉLUGE
Le mythe de la catastrophe salvatrice

illustré par Gwennaëlle d'Azémar

 

Il y a longtemps que la catastrophe est commencée. Après des milliers d’années de pillages, les maîtres du monde disposent aujourd’hui de forces de destruction massive qui menacent du pire. Décryptant ici les mythes par lesquels les puissances conquérantes ont aliéné les consciences des populations asservies, Jean Monod projette un scénario « apocalyptique » qui incite à voir autrement le temps que nous vivons.

 

Colophon Éclipse Déluge -vendredi 13 juillet 2018

352 pages
Format l. 14,8 x h. 21 – épaisseur 21,5 mm
Poids : 469 gr
Pages intérieures noir et blanc, sur papier bouffant ivoire 80 gr/m²
ISBN 978-2-919539-09-3

Prix indiqué : 21 € – TVA 5,5% comprise

 

Nous célébrons l’événement tout au long de la soirée dans des lieux libres d’accès, gratuits et ouverts :

– 16h30 à la Bouquinerie 6, rue du Majou à Gourdon-en-Quercy : performances danse, musique et graphique ;

– 18h30 à la Médiathèque place Léon Poujade : présentation de l'ouvrage APRÈS LE DÉLUGE de Jean Monod, en présence de l'auteur.

– 20 à 21h au cinéma L'Atalante : HISTOIRE DE WAHARI, de Jean Monod et Vincent Blanchet, sur le peuple piaroa, dont l'organisation sans hiérarchie nous permet d'interroger « le droit de tuer », dans le cadre de la rétrospective du cinéma d’ethnologie autour de Jean Rouch.

– 21h30 à 23h 15 : éclipse totale de lune sur le belvédère au-dessus de la ville.
En compagnie du saxo ténor Stéphane Routtier et d'autres invité.e.s surprise, improvisations autour de Éclipse, de Charlie Mingus.

...

C’est avec le plus grand plaisir que nous vous attendrons nombreux et nombreuses, pour échanger et jouer autour de l’éclipse.

 couverture Après Déluge definitif

 

Tour à tour ethnologue, cinéaste, peintre, poète, acteur, toujours écrivant... chaque étape liée à une personne et à un lieu, aux quatre coins du monde... ancien assistant au Collège de France et maître-assistant à l'Université Paris 7, Jean Monod a réalisé cinq documentaires, dont Histoire de Wahari avec Vincent Blanchet, monté par Catherine Poitevin, Prix Georges Sadoul 1974.

 

 eclipses-noir copie2

Avec la collection ÉCLIPSES,


Jean Monod aborde les périodes que l’histoire officielle éclipse,
où les peuples n’avaient pas besoin d’État pour exister.

Eclipses sans états
Appel à dons sur HelloAsso : https://www.helloasso.com/associations/abc-editions-ah-bienvenus-clandestin/collectes/-apres-le-deluge-le-mythe-de-la-catastrophe-salvatrice

Nos conditions générales de vente : http://www.abceditions.net/nos-parutions/6-nos-parutions/79-conditionsgeneralesdevente

Commandes :

Courrier : ABC’éditions 6, rue du Majou 46300 Gourdon

Courriel : jjmu.abc /arobaz\ gmail.com

Tél : ZéroSix 69 58 02 57 ou ZéroCinq 65 27 19 27

Règlement possible en liquide sur place, ou par chèque, Paypal, CarteBleue

ABC sans lobby 

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vote definitif-Manifeste EGM

États Généraux des Migrations : Manifeste de Montreuil, dimanche 27 mai 2018

Socle commun pour une politique migratoire
respectueuse des droits fondamentaux

et de la dignité des personnes

 

Visionner le film des états généraux des migrations de Montreuil, les 26 et mai 2018

première partie : https://indymotion.fr/videos/watch/44cd7764-abc5-4aa1-a29b-699940b80b38

seconde partie : https://indymotion.fr/videos/watch/5088ee55-a977-4eed-bdc1-b2de5078c7af

 

Texte définitif voté en assemblée générale :

Considérant :

– la situation humanitaire déplorable dans laquelle sont laissées nombre de personnes étrangères sur le territoire français ou à ses frontières, privées de la satisfaction de leurs besoins fondamentaux ;

– les difficultés rencontrées par les personnes étrangères pour faire reconnaître la légitimité de leurs parcours, leurs compétences et leurs droits ;

les conséquences désastreuses de politiques principalement répressives, fondées sur une application « minimaliste » du droit d'asile, les conditions drastiques pour la délivrance de titres de séjour, la criminalisation de l'entrée irrégulière sur le territoire, la traque, la rétention et l'expulsion de personnes dont la seule faute est de ne pas disposer des bons papiers au bon moment ;

– les coûts humains et financiers exorbitants de ces politiques, que ne justifient ni la dangerosité fantasmée des personnes étrangères, ni les résultats attendus de la prétendue « fermeture des frontières », toujours démentie par les faits ;

– les entorses au droit international et aux conventions internationales ratifiées par la France, et les condamnations qui ont été prononcées à son encontre par des juridictions européennes ou internationales ;

– la militarisation croissante des frontières, la création de régimes d’exception dans les zones frontalières ainsi que dans certains territoires ultra-marins, et leurs conséquences meurtrières ;

– l'absence de concertation avec les personnes étrangères et les acteurs-actrices de la société civile ainsi que l'absence d'évaluation des politiques mises en œuvre depuis des décennies ;

– la mise en concurrence, à travers les discours et les décisions des pouvoirs publics, des personnes subissant toutes formes de précarité, étrangères ou non ;

– la juste indignation, la mobilisation et la solidarité dont témoignent un nombre croissant de citoyen·ne·s partout sur le territoire ;

– la remise en cause quasi-systématique de la présomption de minorité, les lacunes de la prise en charge par l’ASE, la maltraitance et l'enfermement des mineur·e·s ;

 

Nous,

citoyen·ne·s français·e·s et étranger·ère·s résidant en France, associations, collectifs et syndicats engagés à l'échelon local, national et international pour la défense des droits des personnes étrangères au sein des États Généraux des Migrations...

(...)

(Texte complet : http://fr.calameo.com/read/003861676842b31ec9584)

– affirmons qu’il n’y a pas de « crise migratoire », mais une « crise des politiques migratoires » ;

– appelons toutes et tous à nous rejoindre pour promouvoir une politique migratoire fondée sur les droits fondamentaux et régie par les principes suivants :

 

1. Un accueil digne des nouveaux arrivants. 9

2. Un respect du droit d'asile effectif, qui ne soit plus prétexte à une logique de tri9

3. Vers une égalité des droits entre Français·e·s et étranger·ère·s présent·e·s sur le territoire  10

4. Une reconnaissance des initiatives citoyennes dans l'accueil et le soutien aux personnes étrangères  12

5. Modification des règles concernant l'accès au territoire français et des politiques européennes et internationales

6. Conditions de réalisation et de mise en œuvre d’une telle politique alternative

EGM session plénière

(texte complet du Manifeste des États Généraux des Migrations à Montreuil, le 27 mai 2018 : ici)

  13

 

 

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RéLOVutions essentielles

Affiche RéLOVutions essentielles copie

50 ans de slogans insurrectionnels face aux dénis institutionnels

Installation de Sophie Lauys et Jean-Jacques M’U

dès le 22 mai 2018 au 6 rue du Majou – Gourdon

faisant suite à l'exposition
MAI 68 l'imagination au pouvoir et après
du 1er au 21 mai à l'ancien presbytère de St-Pompon (24170)

https://fr.calameo.com/read/0038616767decd3045f42

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SANTÉ PUBLIQUE ET BIG-DATA :
NON À LINKY !

 linky sans assurances

 Jeudi 15 mars 2018 à 18h
salle des Pargueminiers – Gourdon

   S’organiser pour refuser le compteur communicant Linky

 

Rappel du fonctionnement de l’infrastructure Linky
La LDE est générée par les échanges entre le concentrateur et les compteurs Linky, mais également entre les différents compteurs Linky :

schéma-architecture-linky

https://collectifchartresdebretagne.wordpress.com/

=>

Le refus du compteur Linky est légal
Art. L341-4 Code Energie - 6-3 CGV

La pose forcée est une infraction
Art.226-4, 432_8 Code pénal ; 544 Code Civil

 Jeudi 15 mars 2018 à 18h
(jusque vers 21h pour ceux et celles qui voudront et pourront)

Réunion salle des Pargueminiers de Gourdon
(sous le cinéma L'Atalante) 

   S’organiser ensemble pour refuser...

– les risques et dommages que même les assurances refusent de prendre en charge ;
la divulgation de nos données personnelles à des partenaires opaques ;
la révision à la hausse de nos tarifs de consommations ;
le mépris de notre droit au refus de la pose de ces nouveaux compteurs ;
la mise en danger de notre entourage électro-sensible ;
la perte de la maîtrise de nos appareils électroniques...

www.stop-linky-46                      Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

 

  Alert Linky 46
  Pas de compteurs communicants
  Non aux compteurs radiatifs

 

 

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 États Généraux des Migrations

Cahier méthodologique

(Décembre 2017- Juin 2018)

 

Préambule

Ce cahier méthodologique, vise à donner des outils de cadrage pour permettre l’organisation de discussions citoyennes sur les enjeux des migrations et des politiques migratoires, étape majeure des Etats Généraux des Migrations.

Il s’agit, dans ce cahier, de rappeler ce que sont les Etats Généraux, dans leur contenu et leurs objectifs, et de proposer une méthodologie de concertation sur des questionnements partagés et de mises en commun de pratiques et propositions concrètes et alternatives, à l’attention des associations, collectifs locaux et citoyens, qui souhaitent faire entendre leur voix face aux politiques migratoires qui bafouent chaque jour les droits fondamentaux.

 

Table des matières

 Préambule. 1

CHAPITRE 1 : Les États Généraux des migrations, c’est quoi ?. 2

1. Rappel du contexte. 2

2. Objectifs des États-généraux
. 2

CHAPITRE 2 : En pratique, comment ça marche ?

1. Qui participe ?
2. Quand ?
3. Comment restituer ?

. 4

CHAPITRE 3 : L’étape de la concertation citoyenne, proposition de fonctionnement4

1.   Thématiques et propositions de questionnements
2.   Quelques conseils pratiques pour l’organisation des assemblées locales et des ateliers.

Annexe : Proposition d’outils et de méthode d’animation

 

. 7

CHAPITRE 1 : Les États Généraux des migrations, c’est quoi ?

 1– Rappel du contexte

En juin 2017, 470 associations et collectifs citoyens appelaient le nouveau chef de l’État et son gouvernement à organiser une Conférence nationale sur la politique migratoire de la France.

Pour seule réponse, les pouvoirs publics ont développé un discours alliant « humanité et fermeté » et, sur le terrain, des politiques qui ne répondent pas, voire aggravent, la situation des personnes migrantes. La chasse aux personnes migrant.e.s continue dans les Alpes, près de Calais et partout en France, tandis que les procès de citoyen.ne.s solidaires se succèdent. Quant à la concertation réclamée, elle s’est limitée jusqu'à présent à des rencontres ponctuelles bilatérales avec quelques acteurs.trices de la société civile.

Début septembre, le Président Macron a annoncé la préparation et le débat prochain d’un projet de loi « sur l’immigration », dont les maîtres-mots devraient être la sélection accrue entre « bonnes » et « mauvaises » personnes migrantes, l’accélération des reconduites aux frontières et l’externalisation renforcée de la politique de contrôle migratoire, en Libye, au Tchad ou au Niger.

Associations et collectifs citoyens ont décidé de s’organiser pour que leurs constats, leurs exigences et leurs propositions soient rendues possibles. Le 21 novembre 2017 à Paris, une délégation d’associations annonce par conférence de presse le lancement d’Etats Généraux des migrations. Il s’agit d’un processus sur le moyen et long terme, visant à s’affranchir des logiques de l’urgence humanitaire afin de prendre le recul nécessaire pour penser les choses en termes politiques. Les Etats Généraux tendent à mettre en commun des expériences et des expertises pour créer de l’intelligence commune. Ils sont l’occasion de dynamiser un réseau déjà existant et de le renforcer par un travail collectif sur des questions de fond.

 

2. Objectifs des États-généraux

  1.          Associer pleinement les personnes migrantes, les personnes solidaires et engagées et associations et collectifs dans une réflexion et co-construction radicalement différentes des politiques menées par les pouvoir publics.
  2.          Construire un rapport de force rassemblant autant d’acteurs.trices de la société civile que possible, pour dénoncer les situations inacceptables qui ont cours sur le territoire français et se mobiliser par rapport au prochain projet de loi du gouvernement.
  3.          Construire collectivement des propositions pour démontrer qu’une autre politique migratoire est possible, qu’il existe des politiques et des pratiques alternatives.
  4.          Plus globalement, construire un mouvement d’opinion pour s’opposer à une vision erronée, culpabilisante et trop souvent xénophobe des migrations et des personnes migrant.e.s.

 

Pour plus d’informations, rendez-vous sur le site : www.eg-migrations.org

 

CHAPITRE 2 : En pratique, comment ça marche ?

1.        Qui participe ?

Les États Généraux reposent sur l’engagement d’associations nationales, d’associations locales et de collectifs citoyens au niveau des territoires. Le périmètre des groupes de travail locaux est laissé à l’appréciation de chacun selon ce qui leur semble pertinent vis-à-vis des problématiques du territoire. Les groupes locaux peuvent choisir les modalités qui leur correspondent. Ce cadre de concertation est l’occasion de reconfigurer des cercles déjà existants et l’opportunité de dépasser certains clivages avec l’arrivée de nouveaux éléments.

Tout le monde, à l’exception des représentant.e.s de partis politiques en tant que tel.le.s, les représentant.e.s des autorités et d’opérateurs de l’Etat. Cela étant, la possibilité d’inclure toute personne jugée pertinente est laissée à la volonté des groupes locaux. En effet, en fonction des contextes et des connaissances des uns et des autres, fonctionnaires et/ou opérateurs de l’Etat fortement impactés par les politiques migratoires et en désaccord fondamental avec ces dernières, peuvent être invités à rejoindre les Etats Généraux, à titre personnel et donc sans mandat représentatif.

Les États Généraux sont coordonnés par le groupe de facilitation à l’échelle nationale. Sur les territoires, ils sont autogérés par des groupes locaux, constitués par les associations/collectifs en ayant la volonté. Avec ce cahier méthodologique, tout est mis à disposition pour que celles et ceux le pouvant et le voulant puissent organiser des consultations (le groupe de facilitation n’a pas à donner son accord préalable).

 2.        Quand ?

Dès que vous le pouvez !

  • 1ère étape :   

Invitez à la fois les collectifs/organisations/personnes que vous avez l’habitude de côtoyer, et n’oubliez pas d’élargir ce premier cercle à d’autres. Par exemple :        

– Si des collectifs très actifs auprès des personnes migrant.e.s sont absents, veiller à leur diffuser l’information.

– Il peut être intéressant d’identifier quelques personnes ou groupes d’un cercle plus éloignés qui pourraient apporter une perspective intéressante et/ou du soutien logistique, médiatique (chercheu.rs.ses/universitaires, syndicats, etc).

Le rythme des rencontres est à agencer selon les spécificités des acteurs.trices en présence sur les territoires. Il doit cependant permettre de consacrer suffisamment de temps à la concertation nécessaire.

Il s'agit d'enclencher une véritable dynamique. La multiplication de sous-groupes thématiques ou affinitaires, ponctuels ou réguliers est encouragée.

Des événements ou actions ponctuelles pourront être organisés sous la bannière des EGM et nourrir la dynamique, faire vivre le processus.

  • 2e étape :  

Un rendez-vous national est fixé au printemps 2018 pour rendre compte des travaux et réflexions des groupes locaux et dégager des leviers d’actions. Sans comptez les actions collectives menées en parallèle de la concertation du premier semestre, en lien et au-delà du réseau des Etats Généraux.

  • Et ensuite…

Le processus des Etats Généraux s’inscrit dans la durée. Passée cette première phase de concertation nationale, Elle n’est donc qu’une première étape, visant à commencer à infuser dans le débat public des propositions alternatives concernant les politiques migratoires. Il sera ensuite nécessaire de poursuivre la dynamique, non seulement pour porter collectivement nos propositions, mais également pour continuer à élargir le débat avec d’autres acteurs, notamment au niveau européen.

3.        Comment restituer ?

L’objectif n’est pas de restituer les débats in extenso mais bien de faire remonter un certain nombre d’idées fortes, notamment sur les deux chantiers que sont :

– le refus de l’inacceptable, la dénonciation d’un certain nombre de politiques et de pratiques violant les droits fondamentaux des personnes ;          

– la proposition de politiques et de pratiques alternatives, de nouveaux acteurs.trices à impliquer, de solutions à inventer collectivement.

Les questionnements et outils proposés dans le chapitre 3 pourront permettre d’aider à poser les débats.

  1. Si, par le passé, des concertations ont déjà été menées collectivement sur votre territoire, n’hésitez pas à les faire remonter également en les envoyant à l’adresse Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

 

CHAPITRE 3 : L’étape de la concertation citoyenne, proposition de fonctionnement

1.        Thématiques et propositions de questionnements

Les objectifs de ces rencontres organisées au plan local ou régional sont de :

– construire un état des lieux du terrain partagé, des problématiques rencontrées, des politiques locales mises en place et des initiatives menées ;

 – de dénoncer collectivement l’insupportable et l’intolérable ;

– de montrer que les citoyens et la société civile sont force de proposition pour inventer de nouvelles pratiques et de nouvelles politiques.

Il s’agit de prendre le temps d’analyser nos expériences, d’élaborer nos réflexions. L’objectif n’est pas tant d’arriver à une conclusion uniforme, que de discerner nos points de convergence, les alliances possibles et les leviers d’actions et recommandations.

Concrètement, il s’agira de réunir le plus grand nombre de personnes impliquées sur la question pour aborder ensemble les questionnements proposés dans le tableau ci-dessous. Ces questionnements sont pensés comme un fil conducteur, un cheminement à avoir en tête pour guider les réflexions et faire ressortir des propositions concrètes de toutes nos discussions. Ce ne sont en aucun cas des questions auxquelles il serait obligatoire de répondre en l’état.

 

Merci de répondre à la consultation en remplissant ce formulaire : https://framaforms.org/consultation-etats-generaux-des-migrations-1513356634

 

Nous vous remercions par avance de bien vouloir vous plier à l’exercice, qui peut être frustrant mais facilitera la mise en commun des réflexions et propositions de toutes et tous.

Pour information, les questions proposées sont les suivantes :

Questionnements

À faire remonter

État des lieux :

- Qui sont les personnes migrantes sur notre territoire ?

- Quels sont les principaux problèmes auxquels elles doivent faire face ?

- Quelle est notre situation au plan local, régional ?

Positionnements des acteurs : des élus ? de la préfecture ? collectivités territoriales, opérateurs et acteurs associatifs et collectifs citoyens.

Quels impacts des politiques européennes sur notre territoire ?

Y-a-t-il un CAO, CADA, PRAHADA, CAES,… sur notre territoire et comment ça se passe ?

  1.  

5 idées fortes maximum sur les éléments de contexte

 Dénoncer l’inacceptable :

- Quelles sont les pratiques administratives vis-vis de ces personnes migrantes ?

- Encadrement d'Etat, répression et violences policières/judiciaires : ce qu’on ne peut plus tolérer.

- Pratique transfrontalières, arrestations, expulsions : quel écho dans notre région ?

- Les entraves à l’accès aux droits : santé, éducation, hébergement…

- Y-a-t-il des mineurs isolés sur notre territoire et quelle est leur situation ?

10 éléments concrets maximum que l’on dénonce (politiques, décrets, pratiques informelles) et que l’on souhaite abolir.

(ne pas tomber dans des généralités, dénoncer des faits précis - datés et chiffrés le cas échéant)

 Être force de propositions pour poser les fondements d’une politique alternative :

- Un accueil digne est possible. Partager les expériences réussies, s’inspirer des choses qui marchent, travail sur l’hospitalité et la solidarité.

- Avec quels nouveaux acteurs s’engager ? Rôle des villes qui sont en première ligne ?

- Exemples réussis de stratégies où l’Etat a été mis face à ces responsabilités et d’initiatives autonomes réussies.

- comment se mobilisent les collectifs citoyens informels ? quelles sont leurs forces ?         

10 propositions maximum de politiques ou de pratiques alternatives qui contribueraient à construire une politique migratoire respectueuse des droits fondamentaux des personnes migrantes.

Vivre ensemble, construction d’un autre discours

- Comment peut-on changer le regard sur les migrations ? Déconstruire les préjugés ?

- Quels éléments de langage, actions, mobilisations, permettent de mettre en avant la richesse de la rencontre, du vivre ensemble ?

 

5 propositions maximum pour la construction d’un contre-discours au tout sécuritaire et à la personne migrante comme bouc émissaire

 

2.        Quelques conseils pratiques pour l’organisation des assemblées locales et des ateliers.

Les groupes locaux se réunissent en assemblée ou en ateliers, selon leurs disponibilités et les modalités qu’ils ont choisies.

  • Il est important de prévoir des interprètes pour les non francophones.
  • Le travail en petits groupes pourra être privilégié pour faciliter les échanges.
  • Etant donné la diversités des acteur.rice.s et de leurs approches, il est nécessaire de s'accorder sur un cadre d'échange (bienveillance, respect des tours de paroles, temps prévus pour les traductions...) et de prévoir des personnes modératrices. Celles-ci pourront animer la discussion en veillant à ce que la parole circule, en désamorçant certains conflits et en pointant les consensus et les dissensus.

Il ne faut pas hésiter à organiser des rencontres entre groupe locaux sur le territoire national, mais aussi transnational.           

Cette collaboration transnationale n’est que l’affirmation de pratiques existantes ; visite, soutien, échange d’informations et d’expériences d’un bout à l’autre de la France, ou encore l’Italie et la Belgique. Certaines problématiques locales se partagent en dépit et/ou en raison de la frontière. Commencer à construire trans-frontalièrement, c'est aussi se saisir de la frontière, de refuser de la laisser aux seules mains hostiles des politiques de fermeture, contrôle et "sécurisation".

 

MERCI DE FAIRE REMONTER VOS CONTRIBUTIONS DÉBUT AVRIL 2018

Annexe : Proposition d’outils et de méthode d’animation

Ci-dessous vous trouverez une liste de méthodes d’animation permettant de structurer les débats et discussions. N’hésitez pas, lors de vos concertations, de faire appel à des structures de l’éducation populaire pour vous accompagner dans la mise en place de ces animations.

  • Le débat boule-de-neige

Chaque personne présente réfléchit seule, 5 minutes, à la question de départ et note trois grandes idées sur un papier. Elle se tourne ensuite vers son voisin pour échanger avec lui/elle, ils ont 10 minutes pour discuter et faire à eux deux un nouveau papier avec trois grandes idées. Les duos se tournent ensuite vers un autre duo et l’exercice recommence ainsi (débat à 4, puis à 8, etc) jusqu’à ce que le groupe en entier soit uniquement divisé en deux sous-groupes qui discutent autour des idées fortes retenues.

La fusion à chaque étape des idées fortes similaires doit permettre une compilation efficace et faire émerger trois propositions communes.

  1. : la durée de chaque étape et le nombre d’idées fortes à retenir est à adapter selon les situations.
  • Le World Café

Plusieurs tables sont disposées dans une salle (entre 3 et 5 idéalement). Sur chacune d’entre elle, une question différente est posée. Les participants sont invités à se rendre sur la table qu’ils souhaitent, afin de réfléchir pendant 20mn à la question qui y est posée. Un animateur note sur une grande feuille chaque idée forte. Au bout de ces 20mn, ils sont invités à rejoindre une autre des tables et le processus se répète jusqu’à ce que tout le monde soit passé sur toutes les tables. Un animateur doit rester présent sur chaque table, afin de restituer à chaque nouveau groupe les échanges et idées qui s’y sont tenus.

Le principe est que chaque nouveau groupe, au lieu de répéter ce qui a déjà été dit, ajoute aux réflexions et apporte ainsi sa pierre à l’édifice. Ceci permet d’obtenir une synthèse commune assez complète pour chaque question posée.

  • Le débat en fleur

Quatre petits groupes sont formés (il peut y avoir davantage de petits groupes) qt discutent chacun dans un coin d'une pièce de la même problématique, pendant 30mn. Avant de débattre, chaque groupe a désigné une personne « interface » qui représentera le groupe dans la phase suivante. « L'interface » synthétise les propositions du petit groupe. Dans la phase suivante, les quatre « interfaces » se retrouvent au centre de la pièce, expriment la synthèse de leur groupe et essaient de trouver un consensus. Pendant ce temps toutes les autres personnes écoutent attentivement, prennent des notes et ne réagissent pas (durée 20mn). Ensuite chaque « interface » retourne dans son petit groupe. Ce dernier désigne une nouvelle « interface » et rediscute pour faire d'autres propositions en prenant en compte ce qui vient de se dire (durée 15mn). Les quatre nouvelles « interfaces » se retrouvent au centre et essaient de trouver un consensus avec ces nouvelles propositions (15mn). Elles retournent dans leurs groupes respectifs qui désignent une nouvelle « interface » (15mn). Les dernières « interfaces » finalisent au centre la proposition (15mn). C'est une forme de débat qui permet la prise de décision

  • Le Gro-débat

Les participants sont divisés en groupes de 10 maximum, autour d’une table où une question est posée [ex : « quelle politique d’accueil souhaite-on ?]. Ils ont d’abord 5 minutes pour réfléchir personnellement à la question posée. Puis 15mn pour répondre de façon vaste à « qu’est-ce qui ne va pas ? » [ex : pas assez de place d’hébergement, murs aux frontières, ravages des guerres….]. Ensuite, 15 minutes sont dédiées à la réflexion sur le thème de « dans un monde idéal ? » [ex : il n’y aurait pas de frontières, on serait libres de s’installer où on veut…]. Enfin, 15 minutes sont dédiées pour réfléchir à « qu’est-ce que l’on peut faire concrètement ? » [ex : …à vous de jouer !].

Cette méthodologie permet de « se défouler » avant de canaliser les débats sur ce qu’il est possible de mettre en œuvre. La durée de concertation pour chaque phase peut être adaptée selon les circonstances.

 

 

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Procès AREVA/JJMU

Relaxe

 

Photo Comité de soutien à JJMU, prise au TGI de Paris le 30 août 2016, 17h, à la sortie de l'audience de fixation

 

RELAXE !

Depuis le 4 août 2014 (225e anniversaire de l'abolition des privilèges), un procès-bâillon visait l'animateur de notre maison d'édition associative, Jean-Jacques M’U, poursuivi en diffamation par AREVA, qui s'était constitué partie civile, parce que notre ami avait relayé, les 27 et 31 juillet 2014, un billet de la Coordination antinucléaire du Sud-Est dénonçant l'attitude des élus Vert au Conseil municipal d'Avignon : ces élus au programme écologique avaient renoncé à leurs engagements en laissant voter une dotation à caractère lobbiyste d'Areva à la municipalité.

Les municipalités sont exsangues, financièrement : et c'est souvent au nom de l'emploi dans la commune, qu'elles cèdent aux pressions des grandes entreprises du BTP, du Génie civil et de la grande distribution. Les piscines olympiques, les ronds-points renforcés, les grands stades, les théâtres de 500 et 1 000 places, les rocades élargies... tout devient prétexte aux GRANDS AXES de béton, d'acier et de verre, signés par des multinationales ne reculant ni devant l'exploitation des personnels dans les pays décolonisés, ni devant le financement de groupes terroristes criminels, ni devant la mise en danger aggravée de la sécurité et de la santé publiques. 

Face à cet état de fait consternant, où les puissants renforcent les nuisances contre les populations, Jean-Jacques M'U a depuis longue date tenu tête aux pressions et exercé un travail d'information pour sensibiliser à sa responsabilité chacun et chacune, espérant une mobilisation de plus en plus grande contre les états de fait arbitraires.

Là interviennent ces procès iniques où les multinationales traduisent devant le banc des accusés ceux qui risqueraient de favoriser le rassemblement de quelques consciences protestataires.

S'étant résolu à prendre tardivement un avocat qu'il a toujours encore beaucoup de mal à financer avec sa retraite de 1 200 €, malgré la centaine de personnes qui l'ont appuyé, Jean-Jacques a donc pris le parti de continuer à faire front, et de protester plus que jamais de sa bonne foi, n'en déplaise à ses soutiens qui craignaient qu'il n'indispose le tribunal par sa véhémence :

Cependant...

il n'y a en effet aucune raison objective que sa seule participation au débat public lui vaille de se trouver au banc des accusés en correctionnelle. L'avocat l'a suivi, et il a même eu la belle intuition d'inviter à la barre des témoins Olivier Florens, ancien élu écologiste du Vaucluse, et Bruno Boussagol, metteur en scène de L'IMPOSSIBLE PROCÈS [DU NUCLÉAIRE], publié par ABC’éditions pour le festival d'Avignon 2013. Cette intervention a été déterminante devant les juges.

Là où les copains militants et activistes antinucléaires ont présenté pour leur défense une cinquantaine de pièces techniques sensées prouver l'exception de vérité face au procès en diffamation, Jean-Jacques M’U s'en est tenu à rappeler qu'en matière d'excès de vitesse, le parquet juge « criminogènes » non pas l'intention de tuer, mais le danger d'homicide par non-respect des règlements ou par négligence. Qui donc a bâti des centrales nucléaires au-dessus de falaises ? à Flamanville ou à Blaye... – comme à Fukushima ! Le procureur a été touché par cet argument, et l'a repris à son compte pour conclure que nous sommes tous et toutes les maillons d'une chaîne de décisions qui peut ou non conduire à une catastrophe.

Là-dessus, l'avocat de Jean-Jacques, Maître Antoine Comte, a fait valoir la jurisprudence : il n'y a pas diffamation car les propos, pour être diffamatoires doivent être précis, ce qui n'est pas le cas ici.

Le tribunal s'en est tenu là. Le 11 octobre dernier, il avait délibéré qu'il n'y avait donc pas lieu de poursuivre.
AREVA avait 10 jours pour faire appel de cette décision. Ce qui n'a pas été fait à cette date du 23.

Jean-Jacques M’U est enfin soulagé de trois années de procédures et de coups de théâtre parfois vifs et inquiétants. Il remercie très chaleureusement les personnes qui lui ont fait confiance, ami.e.s de toujours : Sophie Leleu, Danièle et Gérard Mornas, Gérard Jacquemain et Martine, Juliette Keating, Gilles Walusinski, Pierre Carpentier, Pierric Le Neveu, Patrick Cahez, Bernard Viguié, Georgina Moreno, Peter Bu, Jean-François Marchat, Richard et Dominique, Luc Rigal, Michel Lablanqui, Anne dite Rochelle, Naz Ôke et Daniel Fleury, Yannis Youlountas, Jeanne Sautière, Charles-Hubert de Girondac, Corine Newey et Corine Keller, Jean-Claude Benlolo, Jean-Luc Rambert, Jean-Pierre Anselme, Alexandra Du Moulin, Martine Anero, Martine Sezer, Stéphane V et Hélène, Jannik Magne, Jean-Pierre Collet, Bernard Elman, Hervé Courtois, François Soltic, Alain Cuvelier, Don Pablo, CloClo qui ne veut pas que son nom soit rendu public... et tant d'autres, comme Nicolas A., Louise dite « Moulin », Geneviève et Bertrand, Michel de La Coline, Léa et Baptiste, Jean Maureilles, de Cahors, rue St-James, Aurore de Léguillac de Cercles, Margot et Yves, Pascal M, James In Paris, Renaud l'Anar des bois, ou Isabelle.Impossible de se souvenir de tous et de toutes. Pardon.

Vous êtes un peu plus de cent. La Chanson pour l'Auvergnat vous est dédiée. Merci à vous.

Pour continuer à aider Jean-Jacques face à ses difficultés financières (et à publier), n'hésitez pas à faire commander par vos bibliothèques quelques-unes de nos parutions, et surtout surtout surtout : L'impossible procès, afin que nos livres et notre pensée soient mieux défendus. Les commandes en bibliothèques sont gratuites pour les usagers, et ça fait vivre nos livres. Un éditeur ça édite !... Les tracas nous ont étouffés depuis plus de deux ans de procédure maintenant, et nous ne sommes pas encore au bout de nos peines. Nous avons de l'énergie, mais elle est peu sans vous.

Courage.

Résolument.

 

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                                                                                                            FAIRE UN DON

 

Merci
Chèques possibles à
ABC’éditions
6, rue du Majou 46300 Gourdon

 

 

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Une multinationale peut-elle bâillonner la liberté d’expression ?

Les magistrats spécialistes du droit de la presse vont plancher sur le rôle et la nature d'un billet de blog relayant un article protestataire sur un site militant et sur un site “participatif”. Mardi 12 septembre dans l'après-midi, la justice tranchera au TGI de Paris, devant la 17e Chambre correctionnelle, au sujet de la protection de l'honneur et de la considération d'une entreprise à portée mondiale quand celle-ci se trouve décriée par des éléments de la société civile qui utilisent des raccourcis provocateurs pouvant heurter ou, à tout le moins, porter à discussion.

Dessin Salut Terre

Qu'est-ce qui est salutaire ?...

Pour la défense des blogueurs, la modération des propos et la vérification des informations transmises, c'est le degré zéro d'un énoncé public. Tout le monde convient avec eux que la liberté d'expression s'arrête à l'appel à la haine ou au meurtre. Avis souvent exprimé sur Mediapart : https://blogs.mediapart.fr/sabrina-kassa/blog/190615/l-auto-moderation-est-elle-l-avenir-de-notre-liberte-d-expression

https://blogs.mediapart.fr/patrick-cahez/blog/250817/areva-attaque-la-liberte-de-la-presse-en-s-en-prenant-un-blogueur-de-mediapart

À l'inverse, indépendamment de la bonne foi des prévenus et de l'exception de vérité qui ne manquera pas d'être débattue durant cette séance, la grande question reste la transmission au public de ce qui relève du public ; la grande question reste l'utilisation d'un organe comme tremplin d'un discours, d'un comportement, d'une éthique sociale. Les blogueurs se servent de la presse en ligne ; et les multinationales, plus agressives, se servent des tribunaux : chacun à sa façon veut porter à la connaissance de tous ce qui relève après tout, aussi, des affaires de tous.

Il y a bien une impasse sociale héritée d'archaïsmes droit issus de l'Ancien Régime, dans ce que nous appelons non sans quelque abus de langage « démocratie » : la sécurité publique, la santé publique, la protection publique, l'énergie publique, la dépense publique relèvent d'une prise de conscience publique. Au sein de nos Cités. Face à chaque Conseil municipal et chaque représentant élu par nos voix pour tenir ses engagements de campagne. Nous l'oublions trop.

Sinon, quoi ?..

JJMU, fondateur et principal animateur d'ABC’éditions, ex-blogueur médiapartien, avait relayé l'article antinucléaire de la CAN, fin juillet 2014. Le condamner consistera à très brève échéance à priver notre maison d'édition associative de tout moyen de publication. Il faut savoir aussi que JJMU est poursuivi depuis 2015, et que c'est très précisément depuis cette année-là que nous n'avons pas pu présenter de nouvelles parutions à nos lecteurs.

Pour assurer les droits de la défense il est possible de faire un soutien en ligne à JJMU  :

Pour soutenir notre politique éditoriale, nous aider à poursuivre de manière la plus autonome possible notre action littéraire, vous pouvez commander ou faire commander les titres qui vous intéressent (trouvables sous les onglets NOS PARUTIONS).

Merci à vous.

 

 

Soutien aux personnes persécutées en France

 « Lire & Écrire pour se libérer ! »

 

Jacques Goldstyn

 

Attendu que notre pays connaît une recrudescence des arrestations arbitraires.
Que l'état d'urgence permet à l'État d'interdire oppositions et manifestations, sans résoudre jamais la cause invoquée du terrorisme.
Que les policiers répriment à outrance
les actes de protestations.
Q
ue dans le même mouvement les tribunaux transforment en coupables les propres victimes des violences de l'État.

Attendu que les policiers renforcent leurs violences d'inculpations aux motifs infondés assortis de faux témoignages des agents eux-mêmes.
Qu'ils cassent ou font disparaître les appareils photos et les caméras les ayant filmés en action.
Qu'ils détruisent les preuves de leurs brutalités et de leurs bavures.
Qu'ils sortent de leurs prérogatives en menaçant de leurs armes des manifestants désarmés et pacifiques.
Et qu'en dépit de tous ces débordements inouïs ils ne courent aucun risque pénal : https://www.buzzfeed.com/davidperrotin/manifestants-interpelles-enquete-sur-de-faux-temoignages-de?utm_term=.hp9VbnAmD&ref=mobile_share#.gnxyZ0bpl

NB : À Rennes, ce 6 juin, deux jeunes femmes ont été arrêtées à leur sortie du TGI après avoir témoigné du fait qu'elles avaient bien vu un policier mettre une pierre dans une poche du prévenu (https://blogs.mediapart.fr/diane-alma/blog/150617/affaire-des-temoins-mis-en-examen-rennes et (https://www.lavantgarde.fr/a-rennes-proces-de-honte/).

Attendu que s'accélèrent en cadence et en intensité ces pratiques d'intimidation policières et judiciaires dignes des régimes les plus autoritaires.
Que ces pratiques d'intimidation de la population sont d'autant plus injustes qu'elles ne sont fondées sur aucune preuve (et, pire encore, sur des dossiers vides à tout point de vue !).
Que n'importe quel acte de protestation de la population finit inexorablement par tomber sous le coup de menaces de plus en plus pressantes, d'arbitraire policier et de terreur judiciaire.
Que ces menaces et ces décisions « au nom du peuple français » (sic!) renforcent un climat déjà lourd d'insécurité et de répression pourtant souvent dénoncé par les organisations des droits humains et, notamment, par Amnesty International dans son dernier rapport : https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2017/05/france-unchecked-clampdown-on-protests-under-guise-of-fighting-terrorism/

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En conséquence,

ABC’éditions se joint à toutes les actions de soutien aux personnes incarcérées pour avoir simplement voulu exercer leurs droits élémentaires d'opinion et en référer devant les forces de loi.

Dès aujourd'hui, notre association commencera par collecter, dans sa bouquinerie du 6 rue du Majou à Gourdon, des livres et des cartes à envoyer au plus tôt à chaque personne incarcérée abusivement dans notre pays.

Nous nous mettons en relation étroite avec les artistes, journalistes, et écrivains refusant cet état de fait qui rompt fâcheusement avec les dispositions de l'état de droit pour envisager comment informer les populations et interpeller les décisionnaires.

 

Références :

http://theconversation.com/etat-durgence-etat-dalerte-79460?utm_medium=email&utm_campaign=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2020%20juin%202017%20-%2076606027&utm_content=Des%20nouvelles%20de%20The%20Conversation%20pour%2020%20juin%202017%20-%2076606027+CID_fb81efca8038cee9e9b72a2459a6d776&utm_source=campaign_monitor_fr&utm_term=tat%20durgence%20tat%20dalerte

 

MARDI 20 JUIN À 14H AU TASLU (La Rolandière)
Après-midi "Scribes solidaires" en soutien aux cinq incarcérés de Rennes.

Il y a presque deux semaines maintenant, à Rennes, une cinquantaine de fonctionnaires de police venait cueillir sept personnes au saut du lit, simultanément et dans six lieux différents. Cagoulés et armes au poing, les flics ont débarqué dans la chambre d’un enfant de dix mois, littéralement explosé une porte pourtant blindée et pénétré par erreur dans l’appartement du voisin d’une des personnes interpellées.
L’opération est digne des « coups de filet » antiterroristes, mais la presse locale se contente d’un compte-rendu clinique et lapidaire. Pas de déclarations victorieuses des autorités préfectorales, pas de conférence de presse, des informations délivrées au compte-gouttes à Ouest-France…

Une fois n’est pas coutume, l’État souhaite rester discret.

Les conséquences judiciaires, pourtant, sont graves.
Cinq personnes sont aujourd'hui derrière les barreaux. On les accuse d'avoir participé à la manifestation « ni Le Pen ni Macron » du 27 avril qui avait réuni 2.000 personnes. Selon le parquet, certains se seraient approchés excessivement d'un motard de la police venu fanfaronner au beau milieu du parcours de la manifestation. Certains autres l'auraient
bousculé à l'aide d'une arme dangereuse, en l'occurrence un pommeau de douche. Ce lourd armement n'a toutefois causé aucune blessure sur l'agent.

Défense collective


Cet épisode de la manifestation rennaise avait fait le buzz, non pas du fait de la rocambolesque attaque des manifestants sur le policier, mais bien parce que celui-ci avait sans vergogne sorti son arme de service pour braquer la foule. On est passé ce jour-là à un mouvement d'index du bain de sang. Il en est désormais ainsi du fonctionnement de la justice : plus un policier dérape plus, il faut charger ses victimes pour démontrer que se sont en réalité elles les coupables.

Que pouvons-nous faire pour les 5 incarcérés ?
Modestement, au niveau de
la bibliothèque du Taslu, nous proposons une opération « copiste ». En effet, il est jusqu'ici impossible de fournir des livres aux prisonniers. Pour ne pas que l'ennui et l'overdose de Koh-Lanta viennent se rajouter aux conditions déjà exécrables de détention, nous vous proposons un rendez-vous collectif pour copier quelques pages de livres du Taslu (ou que vous apporterez) pour ensuite les leur envoyer.

MARDI 20 JUIN À 14H AU TASLU (La Rolandière)

Un Rassemblement avec des prises de parole est également prévu, à l’appel du Collectif contre la criminalisation du mouvement social, le samedi 17 juin, à 14h, place de la mairie à Rennes.

 

https://expansive.info/Rassemblement-contre-la-repression-des-manifestations-Samedi-17-juin-511

Rassemblement contre la répression des manifestations - Samedi 17 juin

 

Rassemblement avec des prises de parole, à l’appel du Collectif contre la criminalisation du mouvement social le samedi 17 juin, à 14h, place de la mairie.

Sur les cas récents, voir l’article récapitulatif sur l’affaire du pommeau de douche et le communiqué de la défense collective sur l’arrestation des témoins pour crime de lèse-police.

Cinq militants Rennais placés en détention le mercredi 31 mai.

Mardi 30 mai, 6h, à Rennes. Des policiers font sauter des portes : bélier, boucliers, cagoules, armes de poing, fusils d’assaut. Des appartements sont retournés et sept personnes arrêtées.
Un mois plus tôt, lors d’une manifestation, un motard de la police nationale dégainait son arme de service et mettait en joue les manifestants qui lui hurlaient de baisser son pistolet.

La manifestation Ni Le Pen Ni Macron du 27 avril 2017

Entre les deux tours de l’élection présidentielle, le 27 avril dernier, des manifestations se tiennent dans toutes les grandes villes de France avec pour mot d’ordre "Ni Le Pen Ni Macron". À Rennes, le centre-ville est complètement bouclé par des centaines de policiers casqués et armés. Malgré cela, 1 500 à 3 000 manifestants, parviennent à s’élancer dans un parcours improvisé. Le dispositif policier tente à plusieurs reprises de bloquer la marche. Deux motards de la police nationale se positionnent sur le pont Féval afin d’anticiper le parcours des manifestants. L’avant du cortège court en direction des deux policiers pour ouvrir la voie à la manifestation. Une des motos démarre, tandis que l’autre reste sur place. Des manifestants bousculent le motard pour qu’il parte. C’est à ce moment précis que celui-ci descend de son véhicule, saisit son arme de service et menace la foule en la mettant en joue. Finalement, il remonte sur sa moto et part comme il aurait pu le faire dès le début. Il se fera reconnaître 1 jour d’ITT.

La prison pour les cinq

Le 31 mai, cinq des sept personnes arrêtées la veille sont présentées devant le tribunal en comparution immédiate. Elles sont placées en détention provisoire après avoir demandé un délai pour préparer leur défense. Ceci leur est reproché, ainsi que l’usage de leur droit de garder le silence en garde-à-vue, comme une preuve de leur « dangerosité » et justifie, selon la juge, un mandat de dépôt. Elles sont aujourd’hui emprisonnées à Vezin-le-Coquet, en attente de leur procès le 21 juin.

L’escalade répressive

La généralisation à Rennes, depuis le mouvement contre la loi travail, de dispositifs policiers massifs pour empêcher les manifestations, la systématisation d’une présence policière suréquipée, et maintenant la banalisation d’un geste extrême – braquer une arme sur des manifestant.e.s ! - visent manifestement à décourager toute volonté de se mobiliser. Il en est de même de l’escalade judiciaire, les condamnations de plus en plus lourdes (6 mois de prison avec sursis, interdiction de manifester de 3 ans en Ille-et-Vilaine, 550 euros de dommages et intérêts et d’amendes pour un autre manifestant du 27 avril condamné le 2 juin), la mise en détention à l’issue de comparution immédiate avec mandat de dépôt, la remise en cause des droits de la défense, la pression exercée sur les témoins (deux témoins sont arrêtées à la fin de l’audience du 2 juin, menottées et présentées devant un juge d’instruction pour faux témoignage. Elles sont finalement désignées comme témoins assistés).

Nous ne nous laisserons pas intimider

Le nouveau président Macron et son gouvernement se préparent à affronter le mouvement social, tout en s’assurant un début de quinquennat sans réaction. D’un côté, ils s’apprêtent à faire passer dans le droit commun les dispositions qui relèvent pour l’instant de l’état d’urgence. De l’autre, il se prépare à continuer le sale boulot contre le droit du travail, usant d’ordonnances pour court-circuiter le Parlement. Encore plus fort que le 49.3, encore plus loin que la loi El Khomri, le droit du travail doit être totalement détricoté, le contrat de travail lui-même étant remis en cause.

Alors, nous qui prendrons part aux mouvements sociaux qui s’annoncent, nous comprenons bien le message lancé par le pouvoir, nous affirmons notre solidarité avec les inculpés.

Nous exigeons leur libération immédiate et l’abandon de toutes les poursuites dont ils font l’objet.

Collectif contre la criminalisation du mouvement social

P.-S.

pour joindre le CCCMS : cccms chez riseup.net

 

 

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Flyer Agriculture bio

Agriculture bio
Film L'AGROÉCOLOGIE, INITIATIVES DANS LE MONDE (JAPON, AUSTRALIE, INDE)

20mn présentant une année (2013-14) d’expériences agricoles en pays tropicaux. Question : quelles conclusions tirer d’initiatives agricoles alternatives dans nos climats continentaux, soumis au gel ?... Notre discussion porte sur trois temps – Constat ProblèmesRéponses – à partir des données du film.

 

1. Le constat
(minutes 1 à 5 du film)

« L’agriculture est un processus par lequel les hommes aménagent leurs écosystèmes pour satisfaire leurs besoins alimentaires en premier lieu »

  1. – La permaculture (Bill: « Science de conception de lieux de vie utilisant des principes de l’écologie et le savoir de sociétés traditionnelles pour reproduire la diversité, la stabilité et la résilience des écosystèmes naturels »

  2. – L’agriculture: La spirale de Masanabu Fukuoka, microbiologiste : L’activité de l’être humain, en général, pour l’agriculture, c’est la moissonneuse batteuse, le tracteur, faire ceci, épandre cela, toujours s’éloigner davantage encore du centre... Davantage de labours, davantage de machines, davantage de produits, davantage de ceci ou de cela... Arriver à un point de NON ACTION. L’agriculture du non agir, idée grandiose ! ».

« Pratique agricole consistant à laisser faire la nature en minimisant les interventions dans les processus naturels ».

  1. – L’agriculture biologique (IFOAM) : « Système de production qui maintient la santé des sols, des écosystèmes et des personnes. Elle s’appuie sur les processus écologiques, sur la bio-diversité et sur les cycles adaptés aux conditions» Par le respect de son environnement, il s’agit surtout d’éviter d’artificialiser l’agriculture en quantité qui ne résoud pas les questions de l’alimentation sur le long terme, de façon durable.

B / Les ressources en énergie des forêts

Répartition des énergies renouvelables dans la production actuelle

10,3 % de la consommation d’énergie en France, répartie ainsi :

Bois : 46 %             /          Hydraulique : 20 %     /          Biocarburants : 11 %  /         
Pompes à chaleur : 7 %      /          Déchets urbains renouvelables : 6 %/         
Éolien : 5 %            /          Biogaz : 2 %    /          Résidus agricoles : 2 %           /         
Solaire (thermoque et photovoltaïque) < 1 %      
Géothermie (thermique et électrique) < 1 %                                – Chiffres : Insee, 2011

(Mark Shepard : Agriculture de régénération, éd. Imagine un colibri, 2016).

C / Les dégâts de l’agronomie

« L’intensification n’a pas été capable d’arrêter la famine, mais elle a épuisé des millions d’hectares de sols et dégradé la qualité nutritionnelle des aliments. Fondée sur une conception très réductrice du sol considéré comme un support inerte, l’agronomie n’a pas su développer une agriculture durable. Elle s’enlise dans les OGM, qui rendent les agriculteurs prisonniers des ensemenciers... »

(Claude et Lydia Bourguignon : Le sol, la terre et les champs, pour retrouver une agriculture saine, éd. Sang de la Terre, collection Dossiers de l'écologie, 2010)

2. Les problÈmes
(5mn05 à 14mn30)

A / Associer plantes et animaux (espace et temps)

Premier exemple, des noyers en Chine (grandes masses plantées, puis élagages, sélections successives, jusqu’à la plantation de plantes médicinales à l’ombre des arbres).

  • La canopée (terme nouveau succédant à « voûte forestière »), c’est le niveau supérieur des forêts, à plusieurs mêtres d’altitude, où se situe plus de 80 % du feuillage. C’est là qu’est captée 95 % de l’énergie solaire et absorbée 30 % des précipitations par le feuillage. Champ nouveau des recherches pour la pharmacopée par une complexité des molécules bien plus grande qu’au niveau du sol ou à l’ombre des arbres.

B / Privilégier les ressources locales(sans changer la nature du terrain)

  1. Valoriser au maximum la lumière, les nutriments et l’eau, chacun en complémentarité avec les autres. Associer les productions animales et végétales.
  2. Maintenir et améliorer les capacités productives du: associer les plantes cultivées avec les sauvages, les pérennes avec les annuelles, les productives avec celles de services, les auxiliaires enrichissant le sol en minéraux, etc.
  3. Utiliser tout ce que les animaux fertilisent et produisent d’eux-mêmes, laine, œufs, cuir, etc.

C / Passer d’une production pesticidaire à une production naturelle

            Renoncer à la notion de « mauvaise herbe » ou d’ « animal ravageur »

            Réduire autant que possible les interventions sur l’environnement.

            +

            « Derrière la plupart des critères technico-économiques qui justifient la pratique sylvicole actuelle,
se cachent des stratégies socio-politiques difficilement avouables. Appropriation abusive de terres, détournement de fonds d’aide à la reforestation, conservation du pouvoir, de la rente, de l’autorité, c’est souvent ainsi qu’on pourrait qualifier de nombreux programmes de sylviculture professionnelle sous les tropiques. Et les revendications paysannes pourraient un jour dépasser celles du droit à la reconnaissance de leurs pratiques... »
                               (Geneviève Michon : Cultiver la forêt : silva, ager ou hortus?
                              Agriculture à l'ombre des forêts du monde, chez Actes Sud, 2015)

3. Les rÉponses
(14mn31 à fin)

A/ Solutions alternatives

  1. La ferme. Collaborer entre humains: état d’esprit d’accompagnement, d’équipe, d’entre-aide, de coopération... Construire un lien fort entre citoyens reconnectés à leur terre.
  2. Les AMAPs : « Reconnecter les citoyens à leur terre », paniers de maraîchers, sessions de production d’un aliment, du champ à l’assiette (semis)
  3. Le collectif Sustainibility(Alliance durable) : plateforme de transferts de connaissances, de compétences et d’expériences en agroécologie et en permaculture.
  4. Tom Kendall, agriculteur au PERMACULTURE RESEARCH INSTITUTTE OF SUNSHINE COAST,: « inviter la nature avec soi ».
  5. L’association TERRE D’AVENIR : à la rencontre d’agriculteurs innovants dans le grand Ouest et la France, regards paysans, journées Coup de pousse à la ferme...

B / Solutions institutionnelles

+

           Résister au brevetage du vivant par l’agrochimie (pesticides, OGM, biopiraterie, droit de propriété intellectuelle sur le vivant, engager des procès contre Monsanto, Bayer, etc.)

           Reconnaître le concept d’écocide

           Économie : une banque d’épargne professionnelle, coopérative et participative (newb.coop/fr)

           Tendre vers le zéro déchet (forum actif en ligne)

Jean-Jacques M’µ
www.abceditions.net

 

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ABC’éditions, signataire du Manifeste Délit de solidarité/Délinquants solidaires, appelle à actions solidaires spécifiques du 2 au 9 février 2017

Procès d’habitants de la vallée de la Roya « coupables » d’être venus en aide à des réfugié⋅e⋅s, avec la menace de lourdes sanctions. Mesures d’intimidation, poursuites – et parfois condamnations – de personnes ayant agi en soutien de migrant⋅e⋅s ou de Roms, à Calais, à Paris, à Norrent-Fontes, à Boulogne, à Loos, à Perpignan, à St-Etienne, à Meaux… On assiste depuis plusieurs mois à la recrudescence de cas où la solidarité est tenue pour un délit.

Il est clair que les autorités entendent faire plier les citoyennes et les citoyens qui n’adhèrent pas aux politiques de non accueil et de mise à l’écart des migrants, et qu’elles n’hésitent pas pour cela à les assimiler à ceux qui profitent de la vulnérabilité des exilé⋅e⋅s et les exploitent, passeurs et trafiquants en tout genre.

Plus de 200 organisations associatives ou syndicales, nationales ou locales, publient un manifeste pour dénoncer ces procédés. Dans les semaines qui viennent, elles mettront en œuvre toutes sortes d’actions afin que soient préservés le droit de regard, le droit de critique, le droit de s’opposer à des politiques qu’on désapprouve, le droit de se conduire autrement qu’en agent de politiques de fermeture : le droit d’agir en toute humanité.

Logo Délinquants solidaires

 

 

Manifeste

La solidarité, plus que jamais un délit ?

Bien sûr, la solidarité n’a jamais été inscrite dans aucun code comme un délit.

Cependant, des militants associatifs qui ne font que venir en aide à des personnes en situation de très grande précarité, victimes de décisions dangereuses, violentes, voire inhumaines, se retrouvent aujourd’hui face à la justice.

Avec l’instauration de l’état d’urgence, et dans le contexte baptisé « crise migratoire », on assiste à une recrudescence de poursuites visant à empêcher l’expression de la solidarité envers migrants, réfugiés, Roms, sans-papiers… Au-delà, c’est le soutien à l’ensemble des personnes étrangères qui tend à devenir suspect, l’expression de la contestation des politiques menées qui est assimilée à de la rébellion et au trouble à l’ordre public.

La loi permet en effet de poursuivre les personnes qui viennent en aide aux « sans-papiers »[1],  mais toutes sortes d’autres chefs d’accusation servent désormais à entraver toute action citoyenne qui s’oppose aux politiques mises en œuvre. L’ensemble de ces intimidations, poursuites, condamnations parfois, visent donc bien en fait ce qui constitue de nouvelles formes du « délit de solidarité ».

Dès 2009, les associations de défense des droits de l’Homme et de soutien aux étrangers avaient dénoncé le fait que le délit d’« aide à l’entrée, à la circulation et au séjour des étrangers en situation irrégulière », introduit à l’origine pour lutter contre ceux qui font commerce du trafic et de l’exploitation des étrangers, ait permis au fil du temps de sanctionner les « aidants » d’étrangers sans papiers, même agissant dans un but non lucratif. Si les peines prévues ne sont pas toujours appliquées, une telle réglementation a bien sûr un effet dissuasif sur celles et ceux qui refusent de se soumettre à des politiques hostiles aux étrangers.

La mobilisation associative, à l’époque, a abouti à plusieurs réformes successives, dont celle du 31 décembre 2012 qui a été présentée comme la « suppression » du délit de solidarité. Il n’en est rien ; la nouvelle rédaction des textes se contente de préciser et augmenter les cas d’exemption de poursuites. Outre l’aide apportée à des parents, est autorisée l’aide qui aura seulement visé à « assurer des conditions de vie dignes et décentes à l’étranger » ou à « préserver la dignité ou l’intégrité physique de celui-ci ». Malgré tout, des personnes ayant manifesté leur solidarité avec des étrangers sans titre de séjour continuent d’être inquiétées – convocations à la police ou à la gendarmerie, gardes à vue, perquisitions, écoutes téléphoniques – voire poursuivies et parfois punies d’amende et emprisonnement.

Dans le même temps, des poursuites ont commencé d’être menées sur la base de textes sans rapport avec  l’immigration.

  • Les délits d’outrage, d’injure et de diffamation, de rébellion ou violences à agent de la force publique sont utilisés pour défendre l’administration et la police contre celles et ceux qui critiquent leurs pratiques ;
  • Le délit d’« entrave à la circulation d’un aéronef », qui figure dans le code de l’aviation civile, permet de réprimer les passagers qui, voyant des personnes ligotées et bâillonnées dans un avion, protestent contre la violence des expulsions ;
  • La réglementation qui sanctionne l’emploi d’un travailleur étranger sans autorisation de travail a servi à inquiéter des personnes qui, hébergeant des étrangers en situation irrégulière, acceptent que leurs hôtes les aident à effectuer des tâches domestiques.

Aujourd’hui, les motifs des poursuites se diversifient toujours plus. Tandis que les poursuites pour aide à l’entrée et au séjour ont repris de plus belle, de nouveaux chefs d’accusation sont utilisés pour condamner les actions solidaires :

  • La réglementation en matière d’urbanisme a été invoquée à Norrent-Fontes (Pas-de-Calais) pour demander la destruction d’abris pour migrants ;
  • Des textes sur l’hygiène ou la sécurité applicables à des locaux ont servi à empêcher des hébergements solidaires à St-Etienne ;
  • L’absence de ceinture de sécurité et d’un siège pour une fillette à bord d’un camion a permis la condamnation d’un aidant à Calais ;
  • L’intrusion dans des zones particulières, interdites pour cause d’état d’urgence, a été utilisée, à Calais également, pour sanctionner le regard citoyen ;
  • Le délit de faux et usage de faux est utilisé pour intimider des personnes qui ont voulu attester de la présence depuis plus de 48h de personnes dans un squat à Clichy ;
  • etc.

Et, de plus en plus, le simple fait d’avoir voulu être témoin d’opérations de police, d’expulsions de bidonvilles, de rafles, peut conduire à une arrestation, sous couvert de rébellion ou de violences à agent.

Ces procédés d’intimidation doivent cesser. Nous affirmons la légitimité du droit de regard des citoyens et des citoyennes sur les pratiques de l’administration, de la justice ou de la police. Nous voulons que soient encouragé·e·s celles et ceux qui se montrent solidaires des personnes en situation de précarité sans se soucier de savoir si elles sont ou non en situation régulière quant au séjour. Nous refusons que les populations visées par des politiques ou des pratiques xénophobes soient privées de soutien.  C’est l’avenir du principe même de solidarité qui est en jeu.

Pour rappel, si vous souhaitez agir contre ce délit de solidarité, voici quelques propositions :

  • Apporter la signature d’une organisation (association, syndicat, collectif), pour rejoindre le collectif (à partir du 13 janvier) – Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
  • Participer à la journée d’action le jeudi 9 février 2017 pour proclamer que nous sommes tous « délinquants » et solidaire des étrangers…À Paris, un rassemblement sera organisé à 10 heures.
  • Être tenu⋅e au courant de l’activité du collectif: inscription à la liste de diffusion http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/delinquants-solidaires-info
  • Contribuer à la mobilisation, diffuser de l’info, des textes et photos d’actions de protestation – utilisez le hashtag #DélinquantsSolidaires, et la phrase « Si la solidarité avec les étrangers est un délit, alors je suis un⋅e délinquant⋅e », en ciblant les messages (par ex. @Place_Beauvau ou @justice_gouv…)
  • S’informer des cas de poursuites passés et en cours dans ce dossier à www.gisti.org/delits-de-solidarite
  • Faire connaître au collectif des cas relevant, directement ou indirectement, du délit de solidarité – Écrire à < Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. > – Attention : il faut que l’intéressé⋅e soit d’accord pour que son cas soit mis en ligne, même anonymisé (de fait l’anonymat n’empêche pas de savoir de qui il s’agit…) ou bien que l’affaire ait déjà été médiatisée. Les faits essentiels doivent être présentés (circonstances, garde à vue, comparution, décisions…) et avérés. Joindre si possible tout document officiel.

 

 

CaféSéditions Debout !

https://cafeseditions.com/

Dans nos locaux 6, rue du Majou à Gourdon, les personnes qui le souhaitent peuvent venir échanger leurs idées et leurs lectures au cours de soirées au thème préalablement convenu ensemble.

Cafés lettres & Cafés philo

logo libre Penser

L'idée est de se retrouver, mois après mois, selon le rythme de chacun (soit en tout petit comité soit en cercles plus larges), autour d'une question lancée par les participants de nos cafés.

Les rencontres, restreintes ou élargies, traitent ces sujets soit sur le mode "philo" (en discutant), soit sur le mode "lettres" (en proposant ses lectures).

 

Décembre 2016 : Sexismes à tous les étages

Question genrée : Les féminismes font-ils partie des droits de l’homme ?

Christine Delphy : Un universalisme si particulier, Féminisme et exception française, Syllepse 2010

Éric Fassin, Véronique Margron : Homme, femme, quelle différence ? La “théorie du genre” en débat, coll. controverses, éd. Salvator 2011

 

Novembre 2016 : Travail et revenus

Question : ce qui fait vivre et vivre ses affaires, la vie qu’on se fait

Lectures : pour une autonomie ?

David Graeber : Comme si nous étions déjà libres (La démocratie en projet : une histoire, une crise, un mouvement), traduction Alexie Doucet, Lux éditeurs 2014

Bernard Friot : Émanciper le travail, entretiens avec Patrick Sechs, La Dispute, août 2014

 

Thème d'octobre 2016 : Peuples & migrations

Question : « Si tout n'est pas noir ou blanc, alors, quelles sont les couleurs du monde, de la vie... et des gens ? »

Lectures : Peuples premiers

– Eduardo Galeano : Mémoire du feu – Les naissances – Les visages et les masques – Le siècle du vent, traduit par Claude Couffon et Véra Binard, Lux éditeurs, 1988

 

Sondage : https://framadate.org/5GS71xFjsBQgO3t3

préférences à cocher, oui, mais, aussi, surtout... mettez en commentaires, si vous vous sentez plutôt "Lettres" ou "Philo", si vous viendrez seul ou accompagné (les prévisions alimentaires en dépendront), et, puis, enfin, si vous êtes intéressé par un prolongement collectif ou individuel.

Selon les réponses recueillies, nous envisagerons rapidement ensemble les modalités de la poursuite de nos échanges.

Par exemple : des comptes rendus, une "news letters", une parution en revue, une édition en fin d'année avec un titre et la restitution de nos échanges ou des informations que vous nous aurez fournies (enfin, tout le travail d'une maison d'édition associative, kôa !)

À tout bientôt ?

 

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Ateliers d’écritures

ABCréfugiées

Amoureux de la langue !

Nous vous proposons trois types d’ateliers d’écritures

 

de création

ludique

sur les oppressions

inspiré
de l’Éducation nouvelle
(Michel Ducom)

inspiré de l’OU.LI.PO (Ouvroir de littérature potentielle)

inspiré
du théâtre de l’opprimé
(Augusto Boal)


Objectifs

Écrire, lire et dire des textes personnels, littéraires et poétiques


Objectifs

S’amuser avec les règles d’écriture et de lecture

(+ images et sons)


Objectifs

Réfléchir en groupe à des réponses possibles d’oppressions


Tout public


Public amateur


Public populaire


Conditions

10 € d’adhésion annuelle à l’association

Confidentialité des situations découvertes

 


ABCéditions Ah Bienvenus Clandestins !

6, rue du Majou 46300 Gourdon

ZéroCinq 65 27 19 27 ou SMS ZéroSIx 69 58 02 57

 

SIRET 798 510 905 00028 – APE 8552Z Enseignement culturel

 

Renseignements et inscriptions : Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir. Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.


Reproduire le tableau suivant dans votre courriel,
pour y cocher les cases qui auraient votre préférence :

 

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mercredi

jeudi

vendredi

samedi

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Abréviations :

 

C = Ateliers de création

L = Ateliers ludiques

O = Ateliers sur les oppressions

M = horaires du matin (9h-12h)

J = horaires de journée (14h-18h)

S = horaires de soirée (20-23h)

     

 

 

 

IRRADIÉE

triptique ok

11 mars-26 avril 2016

Cinq ans après Fukushima

au 6, rue du Majou 46300 Gourdon

sept semaines d'exposition de 49 œuvres de Chanath

première semaine : Sept éléments du nucléaire

à l’Appel du 26 avril

pour une insurrection artistique, culturelle et scientifique

contre la poursuite de l’irradiation de la planète

 

 FlashCode ABC événements

 

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Vendredi 4 mars 2016 18h30 à la Bibliothèque de Gourdon

et

Dimanche 6 à 10h30 aux Grandes Surfaces Vertes de Cazals

Poètes à 20 ans

Flyers Notre XXe

 

À vingt ans, c’est l’expression de la révolte qu’on retient.

 

Comment s’écrit le décalage avec les aînés ?

 

Sur quoi porte-t-il ? Qui sont ceux qui le soutiennent ?

 

Que reste-t-il de ces amours ?

 

Proposons nos lectures de poètes vingtagénaires et essayons ensemble de repérer certaines lois du genre.

 

 

 

Cafés poétiques dans le cadre du 18e printemps des poètes

Logo PDP

 

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UN AUTRE MOT POUR L’AMOUR

dibujos de niños

Implantée depuis cet été en « Librairie éphémère » au 6, rue du Majou, à Gourdon 46300, notre maison d’édition associative entreprend avec les éditions Où sont les enfants ?, de Vaillac, des ateliers décritures et de paroles intergénérationnels ouverts aux personnes de toute origine et de tout statut..

Pour en savoir davantage : http://www.abceditions.net/nos-projets/5-nos-projets/86-un-autre-mot-pour-lamour

http://www.ladepeche.fr/article/2015/07/05/2138600-une-librairie-ephemere-s-installe-rue-du-majou.html

JJMU présente sa librairie éphémère à Gourdon

   À partir d’activités ludiques et expérimentales originales, nous proposons à la ville de Gourdon et environs une année spécifiquement consacrée au motif « Un autre mot pour l’amour » auquel peuvent prendre part les lycéens volontaires de tout niveau.

   Comment dire les sentiments forts ressentis dans certaines circonstances particulières de nos vies ?

   Sans aucun psychologisme, nous favorisons dans les faits en groupe l’expression directe de tous et de chacun.

   Dans le cadre scolaire. Avec leurs enseignants, les animateurs et les éducateurs; les lycéens mettent d’abord en images puis en jeux, en paroles, en textes et en scène des productions courtes (lettres, récits, poèmes, chansons, appels...).      

   La question  « un autre mot pour l’amour » veille ainsi à renouveler entre nous les relations d’écoute et de bienveillance qui nous interrogent au quotidien, qui nous agitent et qui nous stimulent, la communication de nos volontés entre désirs affichés et désirs plus effacés. Nous préservons l’intimité de ce qui est confié par des dispositifs issus des techniques de l'Opprimé (Augusto Boal) qui garantissent la confidence et l’anonymat des échanges et des partages en groupe.

   L’expérience vise à s’ouvrir aux espaces de la ville : MJC, bibliothèque, Comité d'activités culturelles, Les Cordeliers, la Maison du Sénéchal, librairies. Avec la participation de la plupart de nos partenaires, nous procéderions en deux temps : – année scolaire, et – période estivale.

– 1. durant l’année scolaire : sous forme d’ateliers d’écriture et de paroles encadrés : – 1. fin du premier trimestre de sensibilisations et de rédactions des lycéens volontaires à la librairie, à la bibliothèque et à la MJC ; – 2. deuxième trimestre de productions reprises ensuite par les comédiens d’une troupe voisine choisie par les établissements scolaires ou par Un Deux Trois... Soleils de Serge Lacan  ; et... – 3. troisième trimestre, avec représentation des écrits des élèves par la compagnie désignée.

– 2. prolongement pendant l’été : résidences d’écritures avec toute personne volontaire, de passage ou non dans la ville, en plusieurs endroits (cafés, maison du Sénéchal, hôtellerie des Cordeliers, librairies, bibliothèque, MJC, etc.). Les ateliers seraient animés par les autrices-compositrices-interprètes Christiane Courvoisier, Céline Caussimon, bien connues du festival Léo Ferré, auxquelles se rajouterait éventuellement Joël Jouanneau, homme de théâtre...

Nous espérons ensuite bien entendu pouvoir publier les restitutions des écrits à la rentrée 2016, mais rien n’est obligatoire. Tout dépendra des résultats obtenus et de ce qui se dégagera de l’envie des participants au final.

   Ainsi, ce qui a été semé durant ces mois devrait pouvoir porter plus de fruits intellectuels et socio-culturels qu’on n’aura eu pu en goûter jusqu'alors, on peut légitimement l’espérer.

   Rappel de la démarche d’ensemble : à travers nos ateliers d’écritures, de lectures et de paroles, des présentations d’ouvrages, des jeux dramatiques, des expériences ludiques... nous partons des questions d’enfants, d’adolescents et de jeunes, pour pister les imaginaires contemporains, c’est-à-dire les lieux d’expression où les images portent des langages poétiques nouveaux capables de traverser les générations.

   Ce sont donc tous les premiers contacts de cet été à Gourdon qui nous encouragent à renouveler à l’automne avec la ville et les établissements scolaires les expériences enrichissantes que nous animions l’année dernière au quartier de La Fontaine-au-Roi (Belleville, Paris 11e). – Septembre-octobre : « Rentrez à vos couleurs », qui facilitent des performances de sound painting. – Novembre-décembre : « À vos cartes » donnant aux enfants l’occasion d’illustrer diverses cartes postales vierges que peuvent légender de vœux leurs parents entourés de livres de poésie laissés à leur disposition.

 

 

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20 avril 2015 Casa de las Donas de Reus : FUEGOS – Perséfone cautiva del Hades / FEUX – Perséphone captive d’Hadès, de Marlene Feeley, trad. Stéphanie-Alice Sepschatski, Prol. Jordi Folk, Illustr. Benjamín Iturbe del Canto, Javiera Contardo

 

Couv Persé - Brouillon 7

http://www.abceditions.net/nos-parutions/6-nos-parutions/77-persephonecaptivedehades

http://www.abceditions.net/espagnol/9-espagnol/78-persefonecautivadelhades

http://fr.calameo.com/read/0038616761d313cf76e9a

 

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Jeudi 19 et vendredi 20 mars 2015 de 19 à 23h librairie éphémère d’ABC’éditions à l’espace QUINCONCES du théâtre Espal du Mans autour du CANTO GENERAL de Pablo Neruda mis en musique par Mikis Theodorakis

signalétique du Mans Printemps des poètes Insurrection poétique copie

(http://www.theatre-espal.net/saison/canto-general).

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SommaireL'Impossible procès du nucléaire | Nous sommes tous Ayotzinapa | LIVRES nous avons besoin de vous LIBRES | LIRE EN DÉLIRE Cartes postales | Enterrement de Rémy Fraisse | Silvia Cuevas-Morales Madrid Lavapiés | Festival du livre et de la presse d'écologie | Fin écocide | Rentrez à vos couleurs

 

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BVC antinucléaire à Montreuil mars 2015

 
Lecture du collectif Parce qu'on est là
 
Elena 30 ans après
 
Le petit musée de la catastrophe
 
L'impossible procès
 
Fukushima terre des cerisiers
 
 
Mercredi 11 et jeudi 12 de 18h30 à 23h 
  • 19h00 - LE PETIT MUSÉE DE LA CATASTROPHE
  • 19h40 - ELENA ou la mémoire du futur
  • 20h30 - Pause
  • 21h00 - FUKUSHIMA terre des cerisiers
  • 22h00 - Débat à l’issue du spectacle
  • Le 11 avec l’auteur Michaël Ferrier et Thomas Hahn de la revue CASSANDRE
  • Le 12 avec Kolin Kobayashi et le Collectif INDEPENDENT WHO
 
Vendredi 13 de 18h30 à 23h30 
  • 19h00 - LE PETIT MUSÉE DE LA CATASTROPHE
  • 19h40 - ELENA ou la mémoire du futur
  • 20h30 - Pause
  • 21h00 - L’IMPOSSIBLE PROCÈS 
  • 22h30 - Débat avec Françoise Boman (médecin) et la revue ATOMES CROCHUS
 
Samedi 14 de 18h00 à 24h 
  • 18h30 et 19h15 - LE PETIT MUSÉE DE LA CATASTROPHE
  • 19h30 - Lecture par le COLLECTIF PARCE QU’ON EST LÀ 
  • 20h30 - Pause  
  • 21h00 - L’IMPOSSIBLE PROCÈS
  • 22h30 - BAL avec La FANFORALE du DOUZBEKISTAN
 
Dimanche 15 de 13h30 à 19h
  • 13h30 et 14h15 - LE PETIT MUSÉE DE LA CATASTROPHE
  • 14h30 - LE SACRIFICE  film de Wladimir Tchertkoff
  • 15h00 - ELENA ou la mémoire du futur
  • 15h45 - Pause
  • 16h15 - Le Grand débat du MONDE DIPLOMATIQUE 
    avec ses journalistes Sébastien Gobert et Laurent Geslin
  • 18h30 - LA CIGOGNE  texte de et lu par Armand Gatti 
  • 19h00 - Clôture
 
Durant la manifestation : bar , petite restauration , librairie , table de presse .
Expositions :  l’une didactique de l’association Independent Who,
l’autre des photos de Véronique Boutroux.
Vous pourrez réaliser une grue en papier à l’atelier origami
pour l’association « 1000 grues ».
 
Remerciements :
Cette manifestation est réalisée sans subvention publique grâce au soutien des artistes,
journalistes, éditeurs, et bénévoles intervenants durant les 5 jours
et des partenaires bienvaillants dont les logos suivent.
Elle bénéficie du soutien exceptionnel de la COOPERATIVE EELV. www.ecolocoop.org
Les bénéfices éventuels entreront dans la production d'un film grand public réalisé
par Jean-Philippe Desbordes à partir de L'Impossible Procès.
Remerciements à Armand Gatti , Jean-Jacques Hocquard, et leur équipe.
Remerciement à Nathalie Robin.
 
Renseignements pratiques
LA PAROLE ERRANTE
LA MAISON DE L’ARBRE
9 rue François Debergue 
Métro: ligne 9 Arrêt: Croix de Chavaux
Réservation : 06 08 46 69 44
 
Prix d’entrée par journée :
Tarif de soutien : 25€
Tarif normal : 15€
Tarif réduit : 10€
Tarif autre : 5€
Le petit Musée de La Catastrophe  (seul) tarif unique : 8 euros
Innovation: celles et ceux qui peuvent se le permettre achètent anonymement
pour 10 € une place à destination de quelqu’un(e) qui ne peut pas la financer.


T C H E R N O B Y L, L E  B L A Y A I S, F U K U S H I M A
DU 11 AU 15 MARS 2015
MONTREUIL
LA MAISON DE L’ARBRE

 

 

 

L’Impossible procès [du nucléaire]

L'impossible procès
 
Vendredi 28 et samedi 29 novembre 2014 représentations de la pièce de Brut de Béton

Limpossible procès -spectacle à Monsec

 

 

 

Nous sommes tous Ayotzinapa !

Todos somos Ayotzinapa copie copie

Partout les polices d’États assassinent ceux qui manifestent pour leurs légitimes droits...

Syrie, France, Chine, Tibet, Maroc, Corée, Espagne, Grèce, Mexique...

 

NOUS SOMMES TOUS AYOTZINAPA !

Soutien à la grève générale au Mexique jeudi 20 novembre 2014 à 18h place de la République à Paris

à la suite de l’élimination physique de 43 étudiants normalistes de la province de Guerrero manifestant fin septembre pour l'enseignement auprès des populations indigènes... plusieurs dizaines de milliers de disparus dans ce pays depuis 2006 ! Même politique d’endurcissement dans l’épuration des oppositions en Ukraine, en Israël, et dans quelque pays  que ce soit au monde, au seul profit des grands capitaux d’affaires.

ÇA SUFFIT !

Pétition à signer en ligen (en espagnol) :

¡Que se vayan todos! Qu’ils s’en aillent tous ! https://secure.avaaz.org/es/verdad_y_justicia_o_renuncia/?derHcdb VÉRITÉ ET JUSTICE...OU ALORS DÉMISSION !...

 

UNION SANS FRONTIÈRES DE TOUS LES PEUPLES OPPRIMÉS

 

 

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LIVRES nous avons besoin de vous LIBRES !

Livres libres nous avons besoin de vous

LIBRES LIVRES nous avons besoin de vous !... Nous avons besoin de vous LIBRES, LIVRES !... LIBRES, nous avons besoin de vous, LIVRES !... LIVRES, nous avons besoin de vous LIBRES !... Nous avons besoin de vous, LIVRES LIBRES !... LIVRES, nous avons besoin de vous LIBRES !...

Adhérer
 
 

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LIRE EN DÉLIRE

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ABC’édtiions avait proposé aux familles une activité decréation de cartes postales selon leurs vœux (Anniversaire, Joyeux Noël, Bonne année, Amitiés...)durant cet après-midi du samedi 15 novembre 2014 au gymnase Berlemont, quartier Fontaine au Roi. Sur des cartes vierges, les enfans dessinent et les parents écrivent les phrases puisées dans quelques livres proposés en consultation... Papiers de grains différents avec des crayons de couleurs, des pastels, des feutres, des fusains selon leurs inspirations ou sur des modèles exposés...

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Parfois c'étaient des enfants seuls, ou en tout petits groupes, qui s'installaient d'abord à la table des couleurs, et qui, peu à peu, se risquaient à crayonner avec une frénésie laborieuse et audacieuse à la fois ; parfois des familles, souvent monoparentales, quelquefois de couples avec des enfants qui pouvaient s'appliquer, ou tenter au contraire d'échapper aux consignes des adultes ; parfois c'était comme si les deux sœurs à côté se répondaient chacune sans avoir pourtant jamais jeté un œil sur le dessin de l'autre ; parfois c'étaient des mères passionnées de lectures qui plongeaient sur les poésies en s'étonnant d'y trouver tellement de pépites à ramener à leur progéniture ; parfois des adolescentes qui voulaient distiller des mots d'amour à toutes les pensées qui les traversaient... Que de moments magiques ! le libre-arbitre le disputait à l'expression personnelle de moments qui étaient impossibles à dire autrement... 

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Chaque famille est rentrée le soir avec ses créations, et nous allons publier un petit opuscule-témoignage dans les semaines prochaines.

Nous mettrons en ligne durant la semaine les très nombreuses photos saisies durant cet après-midi particulièrement fort en émotions joliment partagées.

=> Et surtout, un grand grand très grand merci aux animatrices de l'événement, Anne, Nadia, Katia, qui ont été la patiente et tenace cheville ouvrière de cette véritable réussite populaire, et ceci, de fait, presque toujours seules face au marteau et à l’enclume d’un quartier et d’administrations qui ont de longue date pris l’habitude de décharger presque systématiquement sur les équipes locales réduites et démunies toutes les difficultés sociales du moment. Grâces soient rendues à la persévérance de pareilles animatrices qui pratiquent humblement une éducation populaire de fond. Et pourtant, pourtant !... Les habitants et les citoyens n’attendraient de la part de la Ville de Paris qu'une réelle implication, concrète, de terrain, dans des activités d’échanges culturels quotidiens sincères et cordiaux, où l'institution prendrait en charge POUR DE VRAI, à prix coûtant, les dépenses engagées, les fournitures, les transports, les frais d'investissement de chaque association. Que nos impôts servent moins à des frais de surveillance, de contrôles ou de répression, et bien davantage à l'embauche de personnel stable d'accompagnement et de suivi. Marre à la fin de ce honteux statut au rabais de stagiaire que les organismes publics réservent à des personnes efficaces sur place qui ont pourtant l'âge de nourrir des familles, quand leur implication et leur professionnalisme mériteraient d'authentiques contrats illimités qui les maintiendraient en postes auprès de populations avec qui elles ont une vraie relation, un vrai métier, un vrai contact. Quoi qu'il en soit, Mesdames, toute la sincère reconnaissance de tous les participants à cette journée. Chapeau bas !...

Jean-Jacques M’µ                           

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20141115 161314 20141115 171754
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Chers tous et toutes, vous avez été vraiment très nombreux à partager cet après-midi de création avec nous, entre dessins et poésies. Les images ci-dessus sont un maigre échantillon d'un ensemble beaucoup plus vaste. Les centaines de clichés que nous avons pris, il nous faut les travailler à présent... Nous les mettrons en ligne sur la page NOS ACTIONS durant cette semaine... Merci de votre bienveillante patience. N’hésitez pas à nous faire part de vos avis et impressions à partir du contact sous l’onglet "ON ÉCHANGE". À très bientôt ?...

(à suivre...)

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Avant l’oubli

Rémi Fraisse

Ce soir du mercredi 12 novembre 2014 aura lieu...

à 19h place de la République à Paris l’hommage à Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive des gendarmes à 2h ce dimanche 26 octobre pendant les manifestations pacifiques d’opposition au barrage du Testet, dans le Tarn, que la FNSEA veut installer pour irriguer la culture du maïs transgénique.

Impossible de laisser mon pays, mes impôts, ma contribution, mon énergie sous le silence embarrassé des autorités qui ont couvert ce crime policier devenu une complicité d'État.

http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/12/revelations-sur-les-conversations-des-gendarmes-lors-de-la-mort-de-remi-fraisse_4522207_3244.html

Ce soir, ABC’éditions, en deuil d’une république populaire à laquelle les autorités actuelles livrent une véritable guerre civile, mortelle, ne pourra donc pas décemment assister à la dictée LIRE EN DÉLIRE à laquelle elle se faisait pourtant une joie d’assister avec ses amis du quartier de La Fontaine au Roi. Face aux responsabilités d’une situation que nous subissons tous, il s’agit à présent de répondre pleinement, en notre âme et conscience à un meurtre. Comme en d’autres occasions dans l’histoire de notre pays depuis l’affaire Dreyfus ou l’assassinat de Jaurès, la neutralité ou l’indifférence sont impossibles dans ce cas : – ou bien sont traduits devant la justice, qui est celle du peuple français, les responsables à tous les niveaux de la mort d’un jeune homme ; – ou bien cette fausse justice continue d’obéir à des ordres occultes qui ne font que renforcer les criminels qui se rengorgent impunément, et étouffent les protestations pourtant légitimes, dignes et retenues des victimes de ces véritables actes d’intimidation et de répression.

Que Rémi repose donc en paix et, qu’en accompagnant le deuil de sa famille et de ses amis, la justice du peuple qu'il aimait vienne dans les meilleurs délais lui rendre l’hommage respectueux que nous lui devons tous. Merci, et pardon pour les dérangements. Nous changeons le monde.

Jean-Jacques M’µ

 

Maudite soit la paix qui tue



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Avec Silvia Cuevas-Morales

JE PENSE, DONC JE GÊNE... PIENSO, LUEGO ESTORBO...

jeudi 6 novembre 2014 de 19 à 21h

à la librairie Mujeres y companía (Femmes and Co)

4, Calle Unión (métro Opéra) Madrid

Nous présenterons le dernier ouvrage de notre IndigHada préférée, en compagnie de ses amis poètes et musiciens, Anne Fatosme, Isabel Miguel, Denis Dempaawal Kimfaik, Sophie Leleu...

L'événement sur FaceBook : c'est ici (en espagnol)

Pienso pas poésie seulement



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Avec les aborigènes contre le nucléaire :

week-end de signature au FELIPE 

Felipe

Jocelyn Peyret présentera son dernier ouvrage en co-édition avec ABC’éditions Ah Bienvenus Clandestins !

Des mouches dans le bush – La marche des terres minées, Parcours militants, de Jocelyn Peyret, collection Spect’Acteurs, une coédition ABC’éditions et La Question, mai 2014, 332 pages, 14 €

8.  couverture MOUCHES DANS LE BUSH

 

Nous y présenterons également :

L'Impossible procès [du nucléaire] dela compagnie théâtrale Brut de Béton production :

L'impossible procès, volume 1, la pièce, de la compagnie théâtrale Brut de Béton Production, texte de Jean-Louis Debard. Préface de Bruno Boussagol, metteur en scène. Postface d’Olivier Florens, Conseiller général du Vaucluse, Collection Spect’Acteurs, juillet 2013, 132 pages, 10 €

6. LImpossible procès vol 1 - Couverture

 

et un autre projet de vie : La Lune souffle, de Sun Li-Tsuei :

Bilingue chinois-français traduit par Alain Leroux, avec notes de l’auteur sur le théatre du SIlence du Shang Orient Theatre qu'elle a fondée en 1997 dans les montages de la capitale taïwanaise où elle enseigne le QI (le souffle, l'énergie). Collection Spect’Acteurs, juillet 2011, 10 €.

Couverture La Lune Souffle



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FIN À l’ÉCOCIDE !... Appel mondial pour une Justice internationale Environnement et Santé !!!

13 et 14 octobre à Bruxelles

Avec 9 autres organisations

Nous participons activement à l’appel mondial Charte de Bruxelles (texte ici) qui demande officiellement la création d’une Cour pénale européenne et internationale pour l’Environnement et la Santé, pour en finir avec l’Écocide sur Terre.

 CR personnel, sur Mediapart, de la première demi-journée : http://blogs.mediapart.fr/blog/jjmu/131014/des-droits-humains-ceux-de-la-nature-pour-la-fin-de-lecocide

La Charte demande la reconnaissance des crimes environnementaux – dont les atteintes à la santé – comme crimes contre l’Humanité et la Paix, par les Nations Unies, et elle est maintenant ouverte à signature des citoyens et des associations. Elle sera officiellement remise au Secrétaire Général des Nations Unies, monsieur Ban Ki-Moon, au plus tard lors de la COP21 sur le Climat en décembre 2015 à Paris.

 

« Joignons nos forces en signant la Charte de Bruxelles et montrons à nos dirigeants politiques que les citoyens réclament la fin de l’Ecocide ! »



Formulaire à compléter pour signer la pétition : ici

end ecocide - logo justice internationale



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Dimanche 28 septembre 2014 de 14 à 19h :

 

RENTREZÀVOSCOULEURS !



rue Vaucouleurs, dans le 11e arrondissement de Paris, entre les rues de l’Orillon et Jean-Pierre Timbaud, animations des associations du quartier La Fontaine-au-Roi (dans le quadrilatère des métros Belleville / Couronnes / Parmentier / Goncourt)

Rentrez à vos couleurs



ABC’éditions y présentera l’éventail coloré de ses ouvertures aux différents publics pour les différentes activités liées aux livres.

Ouverture aux créatifs

 Vous choisissez quelle couleur ?... (voir Calameo pour les suites à trouver)



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FEMME POÈTE INSURGÉE

Soirée « Lectures aimées »

le mercredi 24 septembre 2014 à 20h : l’Autre salon à l’Autre Café
 
On en parle sur Médiapart : ici...
 
carton Ceci nest pas une invitation à lAutre café le 24 septembre 2014
 
De quoi s’agit-il ?
De se retrouver au café avec un livre qu'on aime bien, et discuter avec d'autres des livres qu'ils aiment sur le même thème... Nous lisons des extraits, nous évoquons des noms, des vies, des situations...
Ce mercredi 24 septembre 2014 à 20 heures au 1er étage, pour la première de la saison, ABC’éditions vous propose le thème :
FEMME POÈTE INSURGÉE
(pluriel ou singulier, vous avez le droit de varier les plaisirs)
 
Une écrivaine, une poète, une insurgée dont vous aimeriez partager les écrits ? Une rencontre poétique, un amour littéraire, une grande classique ou une simple inconnue, d'ici ou d'ailleurs, d'hier ou d'aujourd'hui…
ABC'éditions et les Amis d'ABC'éditions vous attendront avec grand plaisir à L’Autre Café pour échanger autour du livre que, chacune et chacun, apportera.

Un moment nouveau entre amis et habitants de notre quartier à l'Autre Café 62, rue Jean-Pierre-Timbaud 75011 Paris (métros Belleville ou Goncourt), vous vous souvenez bien ?... N’oubliez pas : ce sera mercredi prochain, le 24 septembre à 20 heures.

https://www.facebook.com/pages/LAutre-Café/112209365510405
https://www.facebook.com/abceditions.ahbienvenusclandestins?fref=ts
https://www.facebook.com/LesAmisdABCeditions
Renseignements : 06 69 58 02 57

(Consommations à la charge de chacun)

 

Un partenariat L’Autre Café et ABC’éditions Ah Bienvenus Clandestins !

 

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Ateliers d’écriture sur les oppressions ce dimanche 21 septembre à 9h  au Local commun 20, rue Robert-Houdin, quartier Fontaine au Roi, métro Goncourt ou Belleville, dans le 11e arrondissement, Paris

On en parle sur Mediapart : ici.

 ateliers sur les O

Ateliers d’écriture sur les oppressions

« MARCHE POUR LE CLIMAT ! »

Inspirés des jeux, exercices, expériences du théâtre de l’opprimé conçus par Augusto Boal, ces travaux engagés par petits groupes solidaires remplacent le forum théâtral par un forum écrit, lu et stimulant qui cherche à répondre à chaque situation-problème exposé selon les méthodes du GFEN (groupe français d’éducation nouvelle)

Dimanche 21 septembre 2014 de 9h à 17h

atelier d’écriture au local résidentiel commun

20, rue Robert-Houdin 75011 Paris

métros Goncourt ou Belleville

Le thème du jour sera la MARCHE POUR LE CLIMAT qui démarrera à 14h de la place de la République

Modalités :

9 h – Accueil au LCR 20 rue Houdin : jeux et exercices théâtraux de présentation des enjeux climatiques
10 h – Exemples personnels d’oppressions environnementales vécues à travers les dérèglements climatiques
11 h – Passage à l’écriture des expériences racontées
12 h – Lectures et retours de lecture
13 h – Scénettes et slogans pour la marche
14 h – Marche pour le climat depuis République

 https://twitter.com/PMPClimat
https://www.facebook.com/events/832275816805963/?source=1

16 h – Retour au local et bilan de la journée

P.-S. : ATELIER GRATUIT
Des habits amples et légers et des chaussures souples sont préférables pour évoluer entre le local et la place...

... ET DES VÈTEMENTS VERTS POUR LA MARCHE !!!...
Il est également préférable de venir avec de quoi écrire (stylos et supports papiers)
Se munir enfin de quoi s’alimenter et se désaltérer (températures autour de 20°, légères averses matinales)

Renseignements et inscriptions : 06 69 58 02 57

Marche pour le climat - defend your mother

Marche pour le climat 1

Marche pour le climat 2

 

Pour son intervention sur le quartier de La Fontaine au Roi, ABC’éditions a reçu le fonds de soutien aux initiatives des habitants de la ville de Paris

 LOGO FSIH Fontaine au Roi Paris 11e

 

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31 août – FESTIVAL DES ACTIONS CITOYENNES Saint-Mitre les Remparts (BdRh)

Fac St-Mitre avec ABCéditions

À l'espace gratuité, ABC’éditions offrira des épreuves de LA LUNE SOUFFLE , théâtre du silence, de Sun Li Tsuei, et de L'IMPOSSIBLE PROCÈS [du nucléaire]...

À l'espace Éditions, nous proposerons à la vente notre catalogue (huit titres, dont le premier actuellement en cours de réédition) et nous pourrons discuter avec toute personne intéressée de nos actions pour les libertés fondamentales des êtres humains (antiféminicides, luttes des peuples autochtones, soutiens aux étrangers, Rroms et sans papiers...) et des activités permettant aux adhérents d’intervenir sur la vie des livres (ateleirs d'écriture opprimée, salons de lecture, présentations...).

 

 

 

ABC’éditions

 Ah, Bienvenue Clandestins !

Logo final

associations à but non lucratif
Vocation d’intérêt général et Éducation populaire

6, rue du Majou 46300 Gourdon
ZéroSix 69 58 02 57 – ZéroCinq 65 27 19 27 
SIRET 798 510 905 00028 APE 8552Z (Enseignement culturel)

Faire un don :
https://www.donnerenligne.fr/abc-editions-ah-bienvenus-clandestins/faire-un-don

Livres (pour toutes précisions, voir l'onglet NOS PARUTIONS)

Consultez nos conditions générales de vente

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